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Changements sur "Égalité d'accès aux soins, particulièrement pour les femmes"
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- Corps de la contribution
- Le projet de réorganisation hospitalière de l'ARS Grand-Est pour le GHT 21-52 ne répond pas aux défis de l’accès aux soins de notre territoire rural et pénalise particulièrement les femmes. \nLes Centres hospitaliers de Chaumont et Langres sont déficitaires de plusieurs millions €, déficit lié à la baisse démographique et à une fuite de patients vers d’autres CH évaluée à 40%. Ces établissements sont sous tutelle financière de l‘ARS. \nLes études préalables à cette réorganisation dont celle d’impact de l’IFROSS demandée par l'ARH recommandent de rassembler Maternité et plateaux techniques en un hôpital commun. Pour diminuer ce taux de fuites pénalisant activités et finances des CH actuels et surtout pour ne pas éloigner les patients de ce nouveau CH commun, créant une inégalité d’accès aux soins, il est recommandé de situer ce plateau technique commun au centre du territoire de santé que représente le GHT 21-52, entre Chaumont et Langres, à proximité du nœud autoroutier A5-A31 et le reliant aux CHU Dijon et Nancy. Ainsi, moins de 10 % des habitants s’en trouveraient distants à moins de 40 minutes. \nÀ l’inverse de toutes ces recommandations, l’ARS Grand Est a décidé d’excentrer ce plateau technique commun à Chaumont, faisant passer de 10% à 25% le nombre d’habitants situés à plus de 40 minutes pour accéder à la Maternité et à la Chirurgie. \nCette situation excentrée majore aussi les distances avec les CHU Dijon et Nancy, pénalisant les patients en situation grave devant y être transférés le plus souvent en urgence et la venue des praticiens de ces CHU pour y dispenser des actes spécialisés (Le pont aérien Dijon-Nevers créé pour acheminer les spécialistes devrait faire réfléchir à cette dimension de l’éloignement). \nDeux faits donnent malheureusement raison à la préconisation de placer Maternité et Chirurgie au centre du territoire : les premières relocalisations sur le CH de Chaumont de la Maternité et de la Chirurgie des cancers.\n\n-\tLa Maternité : des 900 accouchements de 2016, dans les Maternités de Chaumont et Langres réunies, il n’y en eut que 490 en 2023 et la tendance pour 2024 sera proche de seulement 400 accouchements. À ce rythme, nous nous éloignons des normes de sécurité liées entre autres au niveau d’activité d’une Maternité (recommandation par l’Académie de Médecine et la Cour des comptes /rapport juin 2024). \n-\tLa chirurgie des cancers dont la sécurité est liée aussi au niveau d’activité des centres et des praticiens. En 2009, le rassemblement sur le site de Chaumont des activités chirurgicales cancérologiques des CH Langres et Chaumont ne permit pas d’atteindre ces seuils de sécurité. En 2014, le GCS créé pour structurer ce regroupement fut dissous. \nLes sommes engagées (50 Millions du Conseil départemental de Haute-Marne, 20 M du GIP Bure et 66 M des fonds Ségur) sont suffisamment conséquentes pour que la population de notre territoire dispose d’une offre adaptée et pérenne, la réorganisation devant être basée sur l’analyse des besoins et des 2 premières expériences tentées dont celle qui concerne la santé des femmes.\n\nPuisse la Cour des Comptes s'intéresser à l'impact financier de la poursuite d'un tel projet de restructuration, sans appui d’études fiables, auquel nombre de soignants et usagers de la santé du territoire s'oppose depuis des années. Cette contribution s’intègre dans la recommandation de votre rapport de juin 2024 d’une « réflexion territoriale incluant tous les acteurs, institutions et professionnels »