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Changements sur "Gérer l'eau et la biodiversité avec équilibre sans conflit d'intérêt"
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La politique de l'eau est encadrée par la loi sur l'eau et les directives européennes mais elle fait l'objet d'un détournement des objectifs du fait du lobby pêche présent historiquement et partenaire de l'Etat à travers nbr de structures, telles que les fédés de pêche et les organismes d'étude des poissons migrateurs. Celles-ci sont aussi présentes dans les représentations au sein d'EP et autres, ainsi qu'au sein de fondations et associations de la Nature. Elles sont donc incontournables pour la déf de la politique de l'eau et ses actions. Il y a un conflit d'intérêt à analyser du point de vue historique, financier, politique, législatif, dont le droit de propriété. Dans les faits, on a de nombreux financements de l'agence de l'eau qui permettent aux fédés de pêche d'aménager les cours d'eau pour la pêche (y compris intro. de poissons d'élevage), sur la base d'un savoir-faire exclusivement pêche qui ne tient pas compte du partage de l'eau, de la biodiversité commune, et de l'évolution des débits par le changement climatique. On a donc un modèle de cours d'eau promu par les fédés de pêche de plus en plus inadapté aux enjeux actuels. Ceci est aussi le fait de l'apparition dans les années 2000 de la \"continuité écologique\", un slogan politique et non scientifique qui est entré dans les réglements en détournant l'objet de la DCE, pour en faire un vecteur de transformation d'un max. de cours d'eau pour un paysage pêche et pour certaines espèces à forte valeur ajoutée comme le saumon. Les classements des cours d'eau (liste 1 et 2) et (masse d'eau naturelle et artificielle) ont été influencés par ce slogan et sa promotion pour un retour exclusif au \"naturel pêche\". On peut constater sur le terrain de nombreux cas d'application de la continuité écologique qui ont impacté la ressource en eau disponible pour les écosystèmes et pour l'homme par des assecs, par l'abaissement des nappes d'accompagnement et des pertes de zones humides, par la perte d'habitats et donc de biodiversité. C'est un impact également sur le cycle de l'eau, l'eau n'a plus le droit de se reposer, elle doit couler en permanence sur un fond de gravier idéal pour certaines espèces pêchables (très réducteur pour la biodiversité). C'est un voeu pieu, un idéal de fond de vallée et de paysage et, au final, un rêve qui détourne des réalités et nécessités de la politique de l'eau car il ne tient pas compte des nécessaires rétentions amont, de la pluviométrie, des aléas et risques qui se font plus graves. Il faudrait une politique de gestion des flux et rétentions mais ceci pourrait nécessité aussi du génie hydraulique alors que le génie écologique et la renaturation font modèles de palliatif miraculeux au changement climatique, voire de religion. Mais le terme de \"continuité\" dans la DCE 2000 signifie la continuité aquatique et donc la permanence de la ressource. Par ailleurs, on peut opposer cette imaginaire pêche et saumons à celui des arbres et des castors car ils représentent à l'opposé des systèmes d'écoulement, d'un coté le cours d'eau \"naturellement canalisé\" avec son lit mineur et son lit majeur (modèle courant issu du néolithique) et de l'autre le fond de vallée aux écoulements diffus (naturel, sauvage, relativement incohérent et désorganisé), nettement plus riche de rétentions et de biodiversité et plus naturellement évolutif, alors que le cours d'eau \"naturellement canalisé\" nécessite un entretien continu comme le font les associations de pêche.
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