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Coût de la pollution de l'eau
- Corps de la contribution
- L’eau est un bien commun, et en boire chaque jour est pour la plupart d’entre nous une action anodine. Pourtant, sa gestion est de plus en plus problématique, et les collectivités et personnes responsables de la production et distribution d’eau potable font face à des défis qui s’amplifient avec le changement climatique. En effet, la pollution par les pesticides est la première cause de fermeture des captages pour des raisons de qualité de l’eau, et 15 à 20% de la population de l’Hexagone reçoit au moins une fois dans l’année une eau non conforme aux seuils réglementaires pour les pesticides. On sait aujourd’hui que les actions préventives, qui visent à réduire ou supprimer l’utilisation des produits phytosanitaires en amont, coûtent moins cher que les actions curatives, qui reviennent à développer les équipements et dispositifs de potabilisation : usines, ultra-filtration de type osmose inverse basse pression (OIBP), inter-connexion de réseaux. Un chiffrage fin des différents scénarios n’est aujourd’hui pas disponible, alors que cela permettrait de mieux estimer les coûts de la mise en œuvre de la directive européenne sur l'eau potable. Pour respecter cette dernière, les collectivités risquent de se retrouver face à un mur d’investissement. Pourtant, financer le changement de pratiques agricoles pourrait être vertueux, autant pour les finances publiques que pour la santé des consommateurs et de l’environnement. Une analyse des coûts des différentes stratégies vis-à-vis des différents pesticides permettrait d’objectiver les solutions à disposition des acteurs locaux juridiquement tenus de délivrer une eau conforme à la réglementation.
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