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Grand Est, vélos en libre-service, tout électrique et boucle fermée, un choix discutable, un appel d’offres opaque laissant soupçonner du copinage.
- Corps de la contribution
- La région Grand Est projette d'installer des vélos électriques en libre-service dans 52 gares, une initiative clé pour la mobilité. L’appel d’offre et certains choix soulèvent des inquiétudes quant aux conséquences sur les coûts et la rentabilité. Avec l'inclusion de vélos classiques, trois fois moins chers, et la coopération avec les AOM, l’offre pourrait être largement étendue et servir à plus de citoyens. Actuellement, le projet repose exclusivement sur des vélos à assistance électrique (VAE), dont les coûts d'installation et d'entretien sont bien supérieurs à ceux des vélos classiques. Installer des vélos classiques coûte en moyenne 5 000 à 10 000 € par station, tandis que pour les VAE, qui nécessitent des bornes de recharge, ce montant est quadruplé, de plus l'entretien annuel des vélos sont respectivement d’environ 1 000 € et 3 500 € (remplacement régulier des batteries et autres), multiplier ce choix par le nombre de gares ! À cela s’ajoute le coût des km effectués par l’entreprise unique couvrant tout le Grand Est pour la maintenance et de coût environemental des batteries en déchèterie. En intégrant des vélos classiques, la Région pourrait ainsi tripler le nombre de vélos pour un coût identique, tout en réduisant par trois les frais d'exploitation et de pollution. Avec seulement 5 à 20 vélos prévus par gare, l'objectif fixés par la région d’atteindre une part modale vélo de 12 % d’ici 2030 risque de ne pas être atteint. Mettre à notre disposition peu de vélos électrique éparpillés dans la région n’est pas une optimisation de nos impôts. Le modèle en boucle fermée, où les vélos doivent être ramenés à la station d'origine est adapté aux gares isolée, mais pas performant dans les agglomérations avec vélos en libre-service. Ne pas intégrer cette nouvelle offre avec les systèmes urbains existants crée un risque de sous-utilisation des vélos Fluo Grand Est. Par exemple, les usagers ne pourront pas déposer leur vélo dans une gare différente de celle où ils l'ont pris, ni à la gare routière pour prendre un bus, ni à aucune autre station libre-service de l’AOM, ce qui limite l'attrait du service et l'utilisation. Un partenariat avec les villes pour utiliser leurs infrastructures existantes permettrait d'étendre le service tout en réduisant les coûts et serait conforme à l’objectif 1 du Plan vélo 2022-2028 qui est une collaboration avec les 135 AOM. Enfin, l'appel d'offre pour ce projet manque de transparence et de détails cruciaux, tels que le nombre de vélos par gare, le coût total, ou encore les critères de sélection. De plus, il est préoccupant que certaines informations critiques sur cet appel d'offre soient inaccessibles. Cela soulève des questions sur le risque de favoritisme. Le Code des marchés publics oblige les administrations à la transparence des procédures d’attribution pour éviter toute forme de favoritisme ou de gaspillage de l'argent public. La région m’a fait savoir qu’aucune information sur les candidatures ne serait partagée. Une enquête de la Cour des comptes sur ce projet permettrait d'identifier des moyens de maximiser l'impact du projet tout en minimisant les coûts pour les contribuables pour réaliser des économies significatives tout en offrant un service de meilleure qualité, davantage en adéquation avec les besoins des usagers et les contraintes budgétaires et environnementales.
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