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Sur quelles données chiffrées et analyses scientifiques le ministère de l'Intérieur se base-t-il pour évaluer et adapter les forces à déployer sur le terrain pour assurer le maintien de l'ordre et la protection des civils ? Les statistiques de la délinquance sont-elles réellement corrélées aux chiffres des effectifs de Police et de Gendarmerie ? L'augmentation ou la baisse du nombre de ces effectifs entraine-t-elle, au niveau national comme milieux urbains, banlieues, zones urbaines, une baisse ou une augmentation de la délinquance ?

Si corrélation il y a, est-elle automatique? Dans quels délais se manifeste-t-elle ? De façon uniforme sur tout le territoire ou uniquement dans les zones où les modifications sensibles d'effectifs ont lieu ? Avec quels effets sur les différents types de délinquances (atteintes aux biens, aux personnes, trafics illicites, manifestations spontanées, heurts autour de défilés syndicaux, etc) ?

La Cour des Comptes devrait pouvoir interroger la pertinence et l'efficacité des politiques publiques de gestion des effectifs de Police/Gendarmerie et contrôler ainsi la pertinence et l'efficacité des stratégies publiques de lutte contre la délinquance et l'insécurité.