2023 - Aidez-nous à enrichir notre programme de travail
Vous pouvez participer au choix des sujets d’enquêtes.
Changements sur "Audit des évaluations socio-économiques et du bilan carbone des lignes du Grand Paris Express"
Titre
- +{"fr"=>"Audit des évaluations socio-économiques et du bilan carbone des lignes du Grand Paris Express"}
Corps du texte
-
+["
En mai 2022, lors du premier appel à propositions citoyennes, nous avons suggéré que la Cour des comptes dissèque les pratiques d'évaluation, à notre avis hautement contestables, de la Société du Grand Paris (SGP), qui ont mené à la déclaration d'utilité publique des lignes 18 et 17 Nord du Grand Paris Express (GPE).
Rappelons que les manipulations de la SGP, juge et partie, ont permis aux lignes les moins pertinentes en 2016 de devenir les plus rentables de tout le GPE en 2021. Le procédé consiste à calculer les avantages socio-économiques pour l'ensemble du GPE, puis à les répartir sur les lignes individuelles selon un jeu de coefficients, dont on fait varier les valeurs pour obtenir le résultat escompté. La représentation graphique est sans ambiguïté,
Une tribune publiée dans L'Obs en octobre 2022 a épinglé cette pratique.
L'enjeu est environnemental au sens large : à la fois économique, écologique, technique et social.
Économique car rien ne justifie qu’un porteur de projet bénéficiant de taxes affectées et de la garantie de l’État poursuive des projets aussi inutiles que dispendieux. Un coup d’arrêt serait salué par nos partenaires européens et par les marchés.
Écologique car rien ne justifie, sinon le faux prétexte des coups partis, de sacrifier les zones agricoles – lieux de production nourricière de proximité – et naturelles – espaces de respiration au sein de la métropole . Selon des experts reconnus, les terres du plateau de Saclay et du Triangle de Gonesse figurent parmi les plus fertiles de la planète. Le bilan carbone de ces projets serait fatalement calamiteux.
Technique car rien ne justifie la construction de métros à travers champs. Il n'en existe nulle part au monde, la faible densité de clientèle ne permettant pas de les rentabiliser. Ils exacerberaient la difficulté financière d'exploitation du GPE et seraient par ailleurs de puissants vecteurs d'étalement urbain, que la « loi ZAN » cherche à contenir.
Social car rien ne justifie que l’on construise des lignes de métro à la campagne alors que le réseau ferré actuel, congestionné et soumis à des dysfonctionnements de plus en plus fréquents, nécessite un effort d’investissement accru. L'État ne peut raisonnablement laisser se dégrader les conditions de transport éprouvantes subies par les Franciliens.
Le coût indirect de ces multiples conséquences fâcheuses n'est nullement pris en compte dans les évaluations socio-économiques !
Pour plus de détail, y compris sur l'évaluation du bilan carbone du GPE, reposant sur les mêmes hypothèses que celle des avantages socio-économiques : Grand Paris Express – d'un trucage à l'autre.
Si les pouvoirs publics se rendaient complices des manipulations citées, ils inciteraient à la fraude les futurs porteurs de projets. Les contribuables ne comprendraient pas que la Cour des comptes, comptable suprême du bon usage des deniers publics, s'en désintéresse.
Aussi proposons-nous à nouveau de passer au crible les évaluations socio-économiques du GPE, ainsi que son bilan carbone, en particulier pour les tronçons 17 Nord et 18 Ouest.
"]