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Changements sur "Cadeaux électoralistes"
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- Le réchauffement climatique et la régression de la biodiversité sont les deux problèmes majeurs de notre époque. Par rapport à la perte de biodiversité animale, un certain nombre de comportements individuels, mais aussi et peut-être surtout de résistances institutionnelles empêchent une réelle évolution vers une protection efficace des espèces sauvages. Les collectivités territoriales (conseils départementaux, conseils régionaux, élus locaux à différents niveaux), font preuve d’une faiblesse caractérisée par rapport aux lobbies qui ont participé à leur élection ou dont ils cherchent à s’attirer les suffrages. \nLe lobby de la chasse, très présent en zone rurale, reçoit fréquemment les subsides d’élus qui sacrifient la protection de la biodiversité à une poignée de chasseurs minoritaires dans la population, mais aux fédérations très actives par rapport aux élus. \nMonsieur Xavier Bertrand, dont les chasseurs avaient favorisé l’élection, a par la suite par exemple octroyé à la Fédération de chasse des Hauts de France, quatrième region comptant le plus de chasseurs, une subvention de 226.ooo euros à la FRC fédération regionale des chasseurs pour un radar (70% du financement) sans aucune utilité, sans efficacité sur le plan technique, et cela pour que les chasseurs puissent contester les chiffres en diminution des oiseaux sauvages. Il en a été de même pour monsieur Hervé Morin en Normandie, pour un radar du même type de 180.000 euros. Ces subventions constituent en fait des cadeaux électoraux déguisés, qui vont à l’encontre de l’intérêt général. Ils sont possibles depuis que la loi de 2015 a octroyé une compétence environnement aux régions, qui est de fait utilisée contre le but que definit la loi. Chacun peut constater que les chasseurs n’ont aucun respect de la biodiversite, continuent à promouvoir la chasse des especes en danger de disparition ou les chasses cruelles.Tant qu’une telle collusion existera, il sera impossible d’avoir une politique nationale cohérente de protection de la biodiversité. Le président du conseil départemental de l’Orne est président de la Fédération de chasse, cela ne represente-t-il pas un conflit d’intérêt dont les conséquences financières non visibles doivent probablement peser sur l’argent des citoyens et de la collectivité ?\nCes quelques exemples sont-ils le fait général en France, c’est ce qu’une étude de la Cour des Comptes sur les dix dernières années pourrait analyser, dans la perspective de lutter contre les freins institutionnels à la protection de la biodiversité, un sujet complexe dans sa réalisation, majeur pour l’avenir et soumis à des pressions contraires inadmissibles.