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Au sein des académies, de nombreux remplaçants, titulaires du concours (TZR), sont dans l'attente d'une affectation durant plusieurs mois. En tant qu'enseignant moi-même, je témoigne de cette situation dans l'académie de Créteil, et observe le même phénomène chez des collègues de nombreuses autres académies (et il doit en être de même dans diverses disciplines). Lorsque nous arrivons enfin devant une classe après des semaines d'inactivité subie, nous découvrons que la classe en question n'a pas de prof depuis... plusieurs semaines ! \nCette situation est à déplorer : quel gâchis, tant pour les enseignants, qui attendent chaque jour des nouvelles du rectorat sans rien pouvoir planifier de leur côté car devant être disponibles au pied levé, que pour les élèves, qui perdent de précieuses heures de cours avec des enseignants motivés, jeunes et fraichement sortis du concours (c'est majoritairement le profil des TZR) ! Il y a de quoi pousser de nombreux enseignants vers la sortie face à cette absurdité subie parfois de plusieurs années de suite, à une période pourtant où les profs se font de plus en plus rares. \nPourtant, le remplacement des profs absents avait été déclaré priorité nationale par le président de la République et le Premier ministre, en raison des conséquences négatives des absences sur le niveau scolaire et des inégalités de traitement induites entre les élèves des différents établissements. \nComment est-il possible, malgré cette impulsion politique, que les rectorats ne disposent pas d'un tableau excel avec les profs absents/ profs remplaçants, et un appariement ? Un stagiaire de 3e devrait pouvoir créer un programme d'allocation basique des ressources débouchant sur l'envoi d'un mail aux TZR concernés ! \n\nL'enquête de la Cour des comptes devrait mettre à jour les raisons pour lesquelles l'appariement est sous-optimal à ce point. Elle devrait aussi observer les bonnes pratiques de certaines académies en la matière (cela doit exister) pour les généraliser. Surtout, il est nécessaire que l'enquête identifie des moyens concrets pour mettre en place ce \"tableau à double entrée\" et qu'il soit effectivement utilisé dans les rectorats, qui sont connus pour présenter une certaine résistance au changement. Car de nombreuses mesures ont déjà dû être mises en place pour améliorer les remplacements, mais comment de telles situations, généralisées, peuvent-elles toujours exister en 2024 ? \nEnfin, l'enquête devrait étudier combien cela coûterait-il de mettre en place et d'avoir une maintenance informatique sur cet outil de base ; et surtout combien cela représente-t-il en comparaison de toutes les heures perdues, valorisées au salaire des profs ? Bien moins, certainement, et cet argument pourrait être une motivation de plus pour le développer. \n\nD'avance merci de retenir cette proposition qui pourrait changer le quotidien de bien des élèves et bien des enseignants, en cette période de rentrée scolaire et pour le reste de l'année.\n\nCordialement,