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Depuis des années, l'Etat déploie d'importants moyens financiers afin de \"lutter contre l'immigration irrégulière\" (déploiement d'effectifs importants, souvent logés dans des hôtels, mise en place de barbelés ou dispositifs bloquants autour des infrastructures de transports...). \nDans le cadre de la politique dite \"Zéro point de fixation\", dans le Calaisis, des interventions policières sont ainsi organisées toutes les 48 heures en moyenne pour démanteler les campements de personnes migrantes qui y survivent. \nMais comme le documente notamment le journaliste Louis Witter dans son livre La Battue, ces politiques sont d'une totale inefficacité, en plus d'être inhumaines : les personnes migrantes se réinstallent aussitôt après le départ des forces de l'ordre, les départs vers l'Angleterre sont toujours aussi nombreux, mais plus dangereux, faute de voie de passage sûre, et les naufrages et décès s'enchaînent.\nLa légalité des opérations d'expulsion fait aussi débat, les effets personnels des occupants ne leur étant pas systématiquement restitués.\nIl semble donc temps d'évaluer avec sérieux les politiques menées dans la région. Le Défenseur des droits l'a fait sur le strict volet des droits fondamentaux. La CRC pourrait utilement analyser les choses.