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Depuis de nombreuses années, la Croix-Rouge française de Guyane est au coeur de plusieurs scandales qui questionnent sur la gestion financière de l'Association tout autant que sur le sérieux des contrôles qui doivent y être effectués.\nDéjà, en 2015, un rapport d'enquête parlementaire y dénonçait une affaire de détournement de fonds et d'irrégularités de contrats tout en estimant que les faits avaient été rendus possibles par le manque de contrôle de la DSDS (actuelle ARS) de Guyane (DSDS qui avait d'ailleurs étouffé certains manquements).\nMais des irrégularités supplémentaires sont à déplorer puisque d'autres cadres ont été embauchés sur des postes incohérentes et/ou sans détenir les qualifications requises, ce qui pouvait générer des besoins et des dépenses compensatoires injustifiées (exemples : \"appui\" en personnel, interventions récurrentes, formations).\nDe nouveau, en 2022, un cadre local est condamné pour avoir réussi, tout seul (?), à détourner plus de 500 000 euros des caisses de l'Association.\nEn parallèle, des fonds sont dilapidés et contrastent avec la nécessité de \"diététique budgétaire\" affichée au personnel : versement de primes et/ou autres avantages en nature à certains cadres dont les salaires sont déjà plutôt conséquents, accumulation de contentieux et condamnations prud'hommaux, multiplication des ruptures conventionnelles y compris dans un contexte social alarmant (suicide), etc...\nCe sont ainsi plusieurs dizaines voire centaines de milliers d'euros qui n'ont pas bénéficiés aux usagers tout comme certaines actions par non respect des conventions correspondantes signées avec les organismes financeurs (exemples : personnel budgété non embauché ou non remplacé, dispositif sanitaire mobile -qui devait l'être sur tout le littoral Guyanais-non mis en oeuvre tel que prévu dans le projet).\n\nQuelle doit être la période d'étude :\nLes 10 dernières années.\n\nPourquoi ce sujet doit faire l'objet d'un rapport de la Cour des Comptes ?\nLa Cour des Comptes doit se saisir de cette problématique car la Croix-Rouge française de Guyane, en plus d'exercer une mission d'intérêt général, est financée en grande partie par l'Etat et les collectivités publiques ; il est donc nécessaire de s'assurer de la bonne utilisation des fonds versés et des contrats conclus.\nCe sujet soulève également des questions de transparence concernant le contenu des projets dont le détail devrait être diffusé aux bénéficiaires ainsi qu'aux principaux financeurs à savoir les contribuables.