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La dépression est en enjeu de santé, de justice social et de dépenses publiques majeur en France. 12,5 % de la population adulte est en en dépression chaque année (Baromètre Santé 2021). La prévalence est encore plus forte auprès des chômeurs (22 %), des jeunes adultes (20,8 %) et des femmes (15,6 %) catégories dans lesquelles la maladie progresse le plus vite. La santé mentale est ainsi devenue le premier poste de dépenses de l'assurance maladie d'après une étude de 2021, devant les cancers et les maladies cardiovasculaires, ainsi que la première cause d'arrêts maladie longue durée (Baromètre Absentéisme Malakoff Humanis). Mais ces chiffres agrègent des réalités très différentes entre les troubles de l'humeur (dont la dépression), les troubles psychotiques et le handicap mental. Pour une meilleure prise en compte de l'enjeu de la dépression dans les politiques publiques, il serait important d'évaluer son impact économique spécifique pour la collectivité : dépenses médicales immédiates, arrêts maladie courte et longue durée, perte de productivité des aidants, dépenses futures (perte d'autonomie, addictions, maladies chroniques liées à la sédentarisation entrainée par la maladie,...).