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Changements sur "L'évaluation de la pertinence de la continuité de l’action culturelle extérieure de la France"
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- Au vu du rapport IPSOS de 2024 sur la perception de la langue française, il est urgent d'évaluer la pertinence de la continuité de l'action culturelle extérieure de la France. Ce document souligne l'échec de l'Institut français et des SCAC (Services de Coopération et d'Action Culturelle) dans leur mission de promotion de la langue et de la culture françaises à l'étranger. Créé en 1907, l'Institut français, autrefois pilier de la diplomatie culturelle, peine aujourd'hui à remplir son rôle, notamment dans de nombreux pays où il est devenu largement méconnu des populations locales.\n\nL'étude montre que l'apprentissage du français est en recul et que le travail des Instituts français, souvent installés dans les ambassades, souffre d'un manque de visibilité. Situés entre diplomatie et culture, ces établissements peinent à se connecter aux réalités locales et sont parfois perçus comme trop institutionnels, voire déconnectés des besoins actuels des publics étrangers. Leurs actions, bien que variées, sont souvent critiquées pour leur caractère ponctuel, car elles semblent parfois se limiter à l'organisation d'événements sans véritable stratégie à long terme.\n\nLe recul de l'apprentissage du français dans le monde est préoccupant, notamment face à la montée de l'anglais. Si la mission de promotion de la langue française n'est plus assurée efficacement, la pertinence de la présence des instituts français à l'étranger peut être remise en cause. Faut-il alors les repenser en profondeur, voire envisager d'autres formes d'intervention culturelle ? Faut-il évaluer les moyens, les outils, et/ou les financements alloués, les processus de décision ? \n\nCette situation appelle une réflexion urgente sur le rôle et l'avenir de l'action culturelle extérieure de la France. Les Instituts français pourraient se réinventer et devenir des lieux plus ouverts, mieux connectés aux attentes des populations locales, notamment en investissant dans le numérique pour toucher les nouvelles générations. Plutôt que de rester des extensions des ambassades, ces établissements devraient chercher à s'adapter aux besoins locaux en modernisant leur approche et en diversifiant leurs outils de diffusion culturelle.\n\nAu-delà des Instituts français, cette remise en cause doit s'étendre à la stratégie globale de la France en matière de diplomatie culturelle. La culture reste un atout majeur pour l'influence internationale du pays, mais elle doit évoluer. La France ne peut plus s'appuyer uniquement sur des structures traditionnelles ; elle doit aussi s'appuyer sur de nouveaux modes de diffusion et des initiatives plus adaptées aux réalités contemporaines.\n\nEn conclusion, l'évaluation de la pertinence de l'action culturelle extérieure de la France à travers les résultats du rapport IPSOS met en évidence l'urgence d'une réforme en profondeur. L'échec de la promotion de la langue française et la méconnaissance des Instituts français dans de nombreux pays appellent une refonte stratégique pour que la France puisse conserver son rayonnement culturel sur la scène internationale.