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Le numérique est devenu un enjeu d'autonomie des territoires. Des cibles ont été fixées et devront bientôt être atteintes pour les entreprises et les foyers. Le secteur urbain a concentré les efforts des opérateurs. Le secteur rural est moins bien loti à raison de la technologie choisie (fibre en majoritaire) et des situations géographiques (montagnes). Il est établi que de trop nombreuses zones blanches subsistent. La Cour pourrait observer les conditions de l'architecture excessivement complexe mise en œuvre et de ses effets financiers inflationnistes en termes de coûts. Je livre ci-après quelques exemples pêle-mêle et sans exclusive. Les délégations de service public au niveau départemental qui gèrent ces réseaux en délégation comme des réseaux communs sans contrôle avant, pendant ou après. Les grands opérateurs français de réseaux qui se sont partagés sectoriellement les territoires sans investissement réel car priorisant l'ancien réseau France Télécom existant, à savoir l' ADSL porteur. Les opérateurs de télécommunication qui sont seuls connus du client final et qui font sous-traiter la progression des câbles depuis une armoire télécommunication jusqu'à la prise. Les collectivités qui ont des exigences de voirie obérant les coûts finaux (refaire le trottoir comme ceci ou comme cela...). La complexité de connexion, d'entretien et de maintenance des réseaux qui sont triturées par des sous-traitants dont les salariés sont rarement sous assurance qualité véritable. Un éclairage particulier pourra être apporté par la Cour sur les procédures et coûts de pose linéaire au profit des particuliers et entreprises qui demandent à se connecter à un réseau numérique déjà existant. La comparaison de ces coûts et l'examen des calendriers de réalisation feront vraisemblablement apparaître que ces demandes de connexion sont traitées après le \"tout venant\" car onéreuses et présentant de fait un taux d'abandon significatif. L'évolution technologique privilégiant demain la connexion 5G des territoires, il sera intéressant de mesurer l'évolution des coûts de gestion et de maintenance en territoire rural de réseaux numériques filaires et 5G. Toutes ces politiques croisées entre interventions départementales, locales en interco ou en communal et bien sûr par des entreprises privées éloignées des prestations effectives mêlent délégation de service public, sous-traitance et stratégies d'entreprises peu concurrentielles, demeurent particulièrement complexes et donc opaques pour le bénéficiaire final de ces politiques publiques. Lorsque ces mêmes interventions aboutissent au final à des devis onéreux pour les particuliers ou les entreprises qui pourtant ne peuvent plus vivre sans numérique, les progrès attendus par la numérisation consacrent en définitive des rentes financières et font manquer l'objectif de désenclavement des territoires. Simplifions, simplifions......