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L’ensemencement des nuages, qui se pratique de manière routinière depuis les années 1950, est fait dans une cinquantaine d’états dans le monde. Le procédé est utilisé soit pour augmenter les chutes de pluie, soit pour diminuer les chutes de grêle. \nC’est systématisé en France, une très large partie des agriculteurs, notamment des viticulteurs, font ça de manière routinière, surtout pour lutter contre la grêle. Le tout sous la houlette de l’ANELFA, association nationale d’étude et de lutte contre les fléaux atmosphériques.\n \nLa chercheuse de l’IRIS Marine de Guglielmo-Weber, à l’observatoire guerre et climat vient de faire sa thèse sur l’ensemencement des nuages. Elle indique : « On n’est même pas sûr que ça fonctionne, ça fait 70 ans qu’on ensemence les nuages pour lutter contre la grêle mais il n’y a pas de résultats notables ou de consensus scientifique sur le fait que ça permet de diminuer la grêle ou d’augmenter les chutes de pluie. Là où il y a une inquiétude à soulever, c’est sur l’impact des produits qui sont diffusés, sur les écosystèmes, dans les sols et les eaux où tout est à faire. Les personnes qui mènent ces pratiques ne font aucune étude d’impact pour s’assurer que ça n’a pas d’impact sur la biodiversité »\n« Cette pratique n’est pas du tout encadrée. Et même, le plus souvent, l’association ANELFA est financée soit par le conseil régional, soit pas le département, sans aucune réglementation » (cf reportage de Camille Crosnier sur France Inter, le 24 avril 2024 ).\nUn contrôle des financements publics injectés dans cette technique serait donc bienvenu.