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Changements sur "Enjeux des petites forêts urbaines franciliennes - Le cas de la Forêt Fausses-Reposes"
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- Les forêts à très forte fréquentation et forte valeur d'usage sociétale, en proximité des tissus urbains, apportent des services environnementaux essentiels, aujourd'hui mal appréhendés, insuffisamment chiffrés et de ce fait non valorisés au niveau local.\n\nC'est tout particulièrement le cas la petite forêt de Fausses-Reposes (630 ha) dans les Hauts-de-Seine, noyée dans le tissu métropolitain comme le sont toutes celles de la première couronne de l'Île-de-France.\nCes forêts sont aujourd'hui principalement gérées par l'ONF.\n\nDans ces bois urbains - et en dépit des campagnes de communication conduites par l'Office - la \"multifonctionnalité\" (services économiques, écologiques et sociétaux) n'est pas assurée, comme en témoignent les initiatives et actions d'associations et collectifs, de plus en plus nombreux à se structurer pour demander, purement et simplement, l'arrêt de leur exploitation (services économiques marginaux), moyennant au besoin compensation financière.\n\nPar ailleurs, l'exploitation de ces bois expose l'ONF à d'importants surcoûts liés à leur petite taille, aux difficultés techniques d'exploitation en milieu urbain, à leur forte fréquentation et aux récriminations d'usagers particulièrement mécontents.\n\nCe constat conduit à mettre sérieusement en doute leur rentabilité pour le gestionnaire ONF, questionnant l'intérêt même d'y maintenir coûte que coûte une exploitation qui, supposément passée en mode de gestion dite \"futaie irrégulière\", reste excessive et délétère pour le milieu naturel et les autres services écosystémiques que la production (de bois), à savoir les services dits \"culturels\" (paysages, ressourcement, activités physiques...) et de \"régulation\" (du climat, de la qualité de l'air, de l'eau...).\n\nLes collectivités territoriales (Région, départements, agglomérations et communes… desquelles ces forêts relèvent administrativement) sont les premiers bénéficiaires de ces services environnementaux, puisqu'en profitent au premier chef leurs populations.\n\nLeur participation aux comptes de l'ONF est aujourd'hui marginale, comme le confirme le récent rapport rendu par la Cour des comptes qui constate le faible recours au régime des PSE (participation pour services environnementaux), qui permettrait pourtant à l'ONF de se dégager de ces forêts urbaines non rentables et d'être dédommagé en conséquence.\n\nEn vertu de quoi la demande d'expertise que nous soumettons à la Cour porte sur trois points:\nD'une part sur la réalité du bilan économique et financier de l'exploitation de ces forêts urbaines franciliennes pour l'ONF, selon leur localisation dans le tissu de la métropole et leur taille ;\nD'autre part sur l'étendue, la nature et l'estimation chiffrée des services écosystémiques rendus par ces mêmes forêts, et la part effective qu'y tient la production de bois ;\nEnfin sur les recommandations qui pourraient en résulter pour aller vers:\nUne meilleure prise en charge, par les collectivités territoriales de proximité, des services environnementaux rendus par ces forêts via une intégration aux politiques urbaines de la gestion forestière;\nDes innovations dans les pratiques de coopération et de gouvernance associant opérateurs publics, collectivités territoriales, associations locales et citoyens-usagers.\n\nJean-Marc BOURHIS Association Dagoverana - Ville-d'Avray)\nChristian CURE (Habitant Sèvres)\nJacques CHATIGNOUX Association Marnes Environnement et Patrimoine - Marnes-la-Coquette\n\nCollectif Fausses Reposes