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Les préfets (de département) se voient confier de plus en plus de responsabilités au niveau local. L’État souhaite inscrire davantage son action déconcentrée dans un cadre interministériel, sous l’égide et la responsabilité des préfets. \n\nCes dernières années, cela s’est traduit par la création des DDI (Directions Départementales Interministérielles) placées sous leur responsabilité, des SGC-D (Secrétariats Généraux Communaux - Départementaux), ainsi que par le transfert de responsabilité de certaines compétences d’opérateurs vers les préfectures ou l’attribution de nouvelles compétences.\n\nEn centralisant “à l’excès” le pouvoir décisionnel autour d’une seule structure, l’efficacité de l’action publique ne risque-t-elle pas d’en pâtir ? \n\nEn effet, avec l’élargissement de leurs compétences, les préfets doivent superviser un nombre croissant de dossiers complexes, ce qui peut entraîner un risque de surcharge.\n\nPar ailleurs, les préfets doivent désormais intervenir dans des domaines de plus en plus diversifiés, tels que la sécurité, l’urbanisme, la transition écologique, la gestion de la précarité, etc. Cette diversité des champs d’intervention peut rendre difficile pour les préfets de se spécialiser ou de maîtriser parfaitement chaque dossier. En conséquence, leur expertise peut s’avérer insuffisante dans certains domaines très techniques.\n\nDe plus, les préfets peuvent être contraints de prioriser certaines actions au détriment d’autres, indépendamment des consignes des administrations centrales et des ministres.\n\nUne étude sur l’évolution et l’efficacité des transferts et renforcement de compétences des préfectures réalisés au cours des quinze dernières années pourrait ainsi être pertinente.