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Pour une prévention moderne des risques inondation
- Corps de la contribution
- Compte tenu du réchauffement climatique et notamment du réchauffement des eaux de la mer Méditerranée , le risque inondation s'accentue, notamment en PACA. Or, depuis plus de vingt ans l’expérience des inondations a largement fait évoluer la doctrine pour mieux y faire face, cela tant en France qu’en Europe. A la place des réponses du siècle dernier qui visaient à transformer les rivières en canaux bordés de hautes digues, depuis plus de vingt ans la doctrine française favorise les «SFN» les «Solutions Fondées sur la Nature». Des solutions qui visent à redonner aux rivières des possibilités d’expansion naturelle afin d’écrêter les crues, la remise en valeur des méandres permettant de mieux réguler les flots, de mieux gérer la végétation des lits mineurs, de mieux préserver la biodiversité dans l’intérêt de tous. Dans cette approche, les digues ne sont plus que des solutions ponctuelles très locales envisagées à la fin du process de prévention lorsque la totalité du bassin versant à été traité Les «SFN» sont des solutions dont l’efficacité est éprouvées et qui selon une énorme étude comparative internationale (Europe -USA) sont également moins coûteuses que les solutions à base d’ingénierie (digues) ce qui est un argument fort pour les finances publiques et les contribuables. Or malgré l’efficacité des «SFN» largement diffusée depuis plus de vingt ans, comment expliquer qu’aujourd’hui encore en 2024 on puisse voir proposer un système de préventions des crues du siècle passé par un syndicat ayant la compétence GEMAPI? Comment peut-on comprendre que des services de l’État et des Collectivités Locales acceptent de financer, pour des montants colossaux, un système de prévention dont les digues sont encore la priorité? Or, c’est le cas chez nous en Vaucluse avec le projet du SIRCC, Syndicat Intercommunautaire Rivière Calavon Coulon qui a été conçu il y a 30 ans et qui reste inchangé même si seulement 15% des travaux ont été réalisés. Pourquoi a-t-il fallu attendre jusqu’en août 2024 pour que les Experts scientifiques et techniques du CNPN , Centre National de la Protection de la Nature (Ministère de l’Environnement) disent dans leur Avis • que démarrer la prise en compte du risque inondation par la toute fin de la partie aval constitue une erreur fondamentale, alors qu’il serait logique de commencer par l’amont du bassin versant • que le projet du SIRCC repose sur une vision «ancienne» et de lister nombre des méthodes éprouvées des «SFN» • que les réponses apportées pour préserver la biodiversité (considérable) de la partie concernée, n’apportent pas des preuves suffisantes. • Que la MRAE PACA (Mission Régionale d’Autorité Environnementale) accumule les questions et remarques critiques dans son Avis d’août 2024? Comment se fait-il que nombre de ces mêmes remarques et mêmes solutions «SFN» exprimées depuis très longtemps par des associations locales, entre autres par ACTIONS COULON, ont toujours été rejetées? Il serait intéressant de savoir quelles sont les compétences, ou les compromissions , ou les intérêts politiques ou privés qui ont pris le dessus. Il serait intéressant de comprendre quels sont les contrôles, les contre Pouvoirs, les concertations citoyennes qui ont manqué afin de pouvoir limiter les risques que ce genre de phénomène puisse se reproduire ailleurs, alors les risques inondations et les coûts ne vont faire que se développer .
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