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Changements sur "Évaluation de la pertinence et des coûts à court et moyen termes de la rénovation de la piste secondaire de l’aéroport de Bordeaux-Mérignac"
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- L’aéroport de Bordeaux-Mérignac dispose d’une piste principale (05/23) et d’une piste secondaire et sécante (11/29). Envisagée depuis des décennies dans tous les documents d'urbanisme de la Métropole Bordelaise (PLU, PEB, documents notariés), la suppression de cette piste secondaire refait débat à l’approche de sa date officielle de fin de conformité (2026) et se pose notamment la question de son rapport coût/utilité.\n\nAlors que la piste principale suffit à absorber l’ensemble du trafic, l’aéroport lui-même a indiqué que la piste secondaire n’était pas indispensable à son exploitation, et qu'il privilégiait de supprimer cette dernière. Il est par ailleurs estimé que les riverains impactés par la piste secondaire sont 3 fois plus nombreux que ceux de la piste principale, ce qui traduit également une volonté démocratique largement en faveur de la suppression de cette piste. Malgré cela, un lourd projet de réfection, financé en grande partie par des fonds publics, semble s'engager.\n\nCette situation soulève plusieurs enjeux de bonne gestion publique :\n- Pertinence des dépenses publiques : quel est le coût total de rénovation, d’entretien, et d'impact à moyen et long terme sur l'aménagement aéroportuaire de la piste secondaire, et quelle part repose sur des financements publics ? Ces dépenses sont-elles justifiées pour cette piste secondaire au regard de son usage qui serait officiellement limité à de rares cas météorologiques ou de maintenance ?\n- Cohérence avec les politiques nationales : la France s’est engagée à réduire le trafic aérien le plus émetteur et à limiter les vols de nuit. Or, la piste secondaire favorise des usages dont l’intérêt public mérite d’être évalué (vols de nuit, low-cost, aviation d’affaires).\n- Impacts économiques et environnementaux : les coûts supplémentaires pour la collectivité (nuisances sonores, contraintes d'urbanisme et subventions à l'insonorisation, pollution atmosphérique, atteinte à la santé publique, aménagements aéroportuaires, recours juridiques des municipalités, associations et nombreux riverains, dévaluation immobilière) sont-ils correctement évalués dans les arbitrages financiers ?\n- Transparence de la décision publique : les choix relatifs à l’avenir de la piste secondaire ont-ils été pris sur la base d’études indépendantes et accessibles, ou sous l’influence d’intérêts économiques locaux ? Les citoyens ont-ils été consultés ?\n\nL’évaluation par la Cour des comptes ou la Chambre régionale des comptes serait particulièrement utile. Un contrôle permettrait :\n1. D’éclairer les citoyens et les élus locaux sur le rapport coût/bénéfice réel de cette infrastructure,\n2. De vérifier la conformité des dépenses engagées avec les objectifs affichés par l’État en matière de finances publiques, de sécurité, de transition écologique, de santé publique, et d'urbanisme,\n3. De renforcer la transparence et la cohérence des décisions publiques dans un secteur sensible (transport aérien, aménagement du territoire, environnement).\n\nUne telle évaluation contribuerait au débat démocratique local et national sur l’avenir du transport aérien et l’utilisation optimale de l’argent public.