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Changements sur "Coût de la métropolisation : exemple des transports en Ile-de-France."
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- Le 3 octobre 2024, alors que se déroule un débat budgétaire acrimonieux à l’Assemblée nationale, la présidente de la région Ile-de-France annonce que IDFM (Ile-de-France mobilité) va acheter les matériels roulants nécessaires à la RATP et la SNCF banlieue, se substituant ainsi à la SNCF et à la RATP. Son discours se termine par une bouffonnerie : elle espère que l'augmentation des coûts induite par sa decision ne sera pas trop élevée. Cet exemple oblige à s'interroger sur le bilan des investissements dans les transports nécessités par la métropolisation, non au regard de leur financement (la Cour s'y emploie) mais au regard de leur efficacité. Ces investissements sont colossaux : mise en service des RER A (1969), D (1977), C (1979), D Sud (1987) ; construction de 47 échangeurs du périphérique (1956-1973), travaux de l'A86, et aujourd'hui RER E, prolongement des lignes de métro, ligne 14, Grand Paris Express et Charles de Gaulle express. Le moteur de cette politique réside dans la localisation des emplois : + 100 000 emplois dans Paris intra muros (2006-2017) et + 80000 emplois de 2017 à 2019. Sur 4 de ces emplois, 2 sont occupés par des résidents à Paris (103 km2); il y a 1,8 million d'emplois à Paris intra muros. Le résultat = des déséconomies externes non chiffrées = de l'ordre de 500 km de bouchon quotidiens, des transports en commun toujours saturés, un mépris complet des synthèses du GIEC (qui qualifie les métropoles \"d'îlot de chaleur\", \"zones urbaines où la température ambiante est supérieure à celle des zones rurales environnantes et où s'observent un changement des écoulements, des effets de rétention et une modification de l'albédo de surface\"). Cette métropolisation se traduit également par l'affaiblissement marqué de l'égalité fiscale (la Seine Saint Denis applique une taxe foncière moyenne supérieure à celle de Paris intra muros, alors que le prix moyen au m2 de vente d'appartement est de l'ordre de 4000€ en Seine Saint Denis et de 9000€ à Paris, et que le revenu médian y est respectivement de 19000 € bruts et 48000 € bruts). Enfin, les notions de retour sur investissement et de maîtrise des coûts ont disparu, comme le prouvent les déclarations de Mme Pecresse. Il serait judicieux que la Cour propose une méthode d'évaluation des déséconomies externes de la métropolisation. En effet, les signes alarmants sont multiples : la classe politique a décidé d'étendre la métropolisation via les SERM (services express régionaux metropolitains) alors que la dette publique n'est pas suffisamment maîtrisée; l'exil des classes moyennes et populaires dans des banlieues dénuées de contribution économique territoriale suffisante creuse les inégalités (ce qui pourrait être quantifié) ; Paris perd des habitants ; les différences sociales se traduisent par des violences : Bordeaux qui achevé sa métropolisation a été le théâtre de manifestations de Gilets Jaunes violentes, et l'ordre public dans le quartier des Halles est difficile à maintenir.