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Améliorer l'efficacité de la fonction publique en réduisant ses "frais généraux "
Les entreprises privées, du moins les plus performantes, essaient en permanence d'améliorer leur efficacité, notamment en réduisant leurs frais généraux , c'est-à-dire les frais des fonctions support non directement impliquées dans la production ( Services Généraux , Ressources Humaines, Finance, Juridique, Systèmes d'Information , Communication ... )
La fonction publique n'ayant par nature pas d'obligation de rentabilité, ni de pression concurrentielle , n'est pas incitée à réduire ses frais généraux.
Hors ceux-ci représentent une part de plus en plus importante des dépenses publiques de fonctionnement, au détriment des "opérationnels " de la fonction publique ( policiers sur le terrain, enseignants dans les classes, soignants dans les hôpitaux, ... ) qui , on le constate chaque jour, sont en nombre insuffisant et insuffisamment payés.
La comparaison avec l'Allemagne est éclairante , par exemple dans l' Education : Pour un nombre d'élèves similaire (autour de 10,5 millions en 2011 hors maternelle et enseignement supérieur), l'Allemagne dépense autour de 55 milliards d'euros quand la France affiche une dépense publique de 84,1 milliards et près de 1,3 million de personnes consacrées à l'éducation là où l'Allemagne est à 821.000 .( source Ifrap )
Et les profs allemands sont mieux payés que les français.
Autre exemple, au Ministère de l' Agriculture, où il n' a que des "frais généraux ",
les effectifs sont passés de 15 fonctionnaires / 1000 exploitations agricoles en 1980 à 72 en 2020 ! ( Min. Agriculture et Sénat )
Enfin vous êtes bien informés sur la prolifération des Agences de l' Etat , qui font souvent double emploi avec les Ministères, comme on l'a vu pendant le Covid : Ministère de la Santé , Régions, Préfectures, Haut Conseil à la Santé Publique, Agence Nationale du Médicament, ARS, etc ...
Evaluer, dans chaque Ministère, les effectifs de fonctionnaires dans les bureaux et proposer d'en réaffecter une partie sur le terrain me paraît être un programme indispensable pour votre Maison.
Cordialement
François Ravery
Cette proposition n'a pas été retenue
Bonjour,
Nous avons pris soin d’évaluer avec attention l’ensemble des contributions et nous vous remercions pour votre participation à cette démarche citoyenne.
Malheureusement, et malgré l'intérêt porté à votre contribution, elle ne peut pas être retenue dans le cadre de cette consultation car elle ne contient pas de proposition suffisamment précise sur laquelle la Cour des comptes ou les Chambres régionales et territoriales des comptes pourraient se fonder afin d'initier une procédure de contrôle ou d'évaluation de politique publique.
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11 commentaires
Parfait ! Très juste. Reco.
Conversation avec Puel
Problématique extrêmement bien posée !
Merci François Ravery !
Bravo! Très juste et en plus "c'est la faute à personne"...: seulement à l'ordinateur!
N'oublions pas que dans les entreprises privées la réduction de frais généraux s'accompagne souvent de suppression de postes (avant réaffectation et/ou réembauche sur d'autre postes).
Bien sûr le statut des fonctionnaires ne permet pas une si grande flexibilité.
N'oublions pas non plus que l'administration française est malade d'une "normalisationite" aigue. Plus on crée de normes, plus il faut de gens pour les administrer (sans parler de ceux dont le métier est de les créer).
Alors oui, il faut baisser les frais généraux dans la fonction publique. Cela passe par "choc de simplification" qui s'est arrêté au milieu du gué (au bord de la rive même), un investissement massif dans des moyens modernes (un peu ce qu'a fait le ministère des finance ces dernières années), et au final seulement , au non renouvellement des AGENTS ADMINISTRATIFS qui partent en retraite.
Commencer par virer des effectifs, comme c'est fait souvent parce que c'est facile, c'est mettre la charrue avant les bœufs
Bonjour,
Merci à vous pour le dépôt de cette contribution.
Afin de recueillir encore plus de soutiens, n'hésitez pas à faire connaître votre proposition à vos contacts en partageant l'adresse URL de cette page par SMS, mail ou sur les réseaux sociaux.
La vidéo suivante peut également être partagée pour faire connaître la plateforme et son fonctionnement :
https://participationcitoyenne.ccomptes.fr/processes/consultation-cdc/f/8/posts/150 (Lien externe) (Lien externe)
Bonne journée,
L'équipe de la plateforme.
M. Sarkozy alors Président avait mis en place une évaluation des performances administratives ou ministères et il existe une commission d'évaluation de l'efficacité des services publics et des lois (si je ne me trompe pas, à moins que nous ne soyons pas dans la démocratie que nous imaginons ...). Or nous n'avons aucun retour institutionnel et visible là dessus. A l'heure où les gouvernements successifs recherchent un équilibre budgétaire, ils ne trouvent qu'à augmenter l'impôt par des subterfuges, ou bien à réduire certaines aides sociales légitimes; là ils sont pleins d'idées et d'autorité. Mais pour réduire la gabegie des dépenses des appareils d’État à tous ses niveaux de représentation, du plus élevé jusqu'aux communes et syndicats publics et organismes privés délégués, ils manquent absolument d'idées et de détermination (on dit "de courage politique"). Avec la complicité des élus. On s'étonne de la faiblesse des participations électorales ...
La racine de tout cela c'est l'aspect non contraignants des travaux des Cours des Comptes nationales et régionales. Qui met en application l'art 72-1 de notre Constitution, est-ce d'ailleurs réaliste ? L'art 47-2 n'est pas mis en application par le Parlement et il faudrait doter nos Cours des Cptes d'une autorité contraignante genre questions au gouvernement ou approbation des rapports par une commission parlementaire ou sénatoriale qui préparerait en actions correctives des lois réformatrices valorisées en budgets, ce qui imposerait un accès possible de la Cours avant que les budgets ne soient votés alors que les projets peuvent être encore arrêtés. Il n'y a pas non plus de sanction contre les fautes de gestions des élus alors que le menu peuple est frappé au moindre écart. M. Macron qui dit vouloir réformer la Constitution devrait y penser car la CdC est un tout petit détail dans la Constitution, par exemple abandonner sa prérogative de nomination des conseillés (art 13).
La comparaison systématique et régulière du coût de chaque grande administration par rapport à celles des autres pays comparables et leurs évolutions dans le temps serait un outil de premier ordre.
Le coût d'une administration n'a en effet pas de pression concurrentielle directe. Elle n'a pas comme chaque entreprise privée l'obligation --pour survivre-- de trouver des clients qui acceptent de payer le prix demandé pour le produit ou le service rendu. Le coût de l'administration est intégré dans le PIB de la France sans que l'analyse de la valeur produite soit réellement évaluée de manière contradictoire. Il n'y a pas de réel contre pouvoir pourtant indispensable à l'inflation du personnel et des coûts. En particulier, le personnel dont la mission initiale n'existe plus n'est pas réaffecté à des nouvelles missions (éventuellement dans une administration différente), mais "redéployé" à des missions de valeur ajoutée très discutable.
Ex : Saisie des feuilles de soin par l'administration
Je proposerais de parler d'efficience de la fonction publique qui mesure le coût en lien avec le résultat produit.
En effet, parmi les réclamations reçues par le Défenseur des droits en 2022, 86% d'entre elles concernent les relations avec les services publics !!!!!
(voir le le Rapport annuel 2022 du Défenseur des droits - page 10, dernier tableau de la page, document disponible à https://www.defenseurdesdroits.fr/sites/default/files/2023-07/ddd_rapport-annuel-2022_20230328.pdf)
A l'audit de la maîtrise des coûts, il faut associer l'audit de la qualité du service produit. Il y a là un gisement de 82202 réclamations documentées par un service de l’État sur les relations avec les services publics
Depuis près de 50 ans, les personnes en charge du budget national ont mis la nation en danger de faillite en votant des budgets déficitaires. Commençons par remettre l'église au milieu du village et voter un budget à l'équilibre, et donner à la Cour des Comptes le pouvoir de véto sur une dépense imprévue, exemple concret avec les cabinets conseils qui font doublon avec les hauts fonctionnaires qui ont normalement toutes capacités à faire le travail. Nous avons découvert avec la crise sanitaire les dizaines de millions d'euros passées dans les caisses de Mc Kinsey qui ne paient pas d'impôts en France. Un scandale normal, qui justifie d'emprunter pour vivre au dessus de ses moyens. ET nous, contribuables, engagés à rembourser sur X générations.
Il serait aussi grand temps de voter des budgets nationaux en équilibre pour éviter les dérives qui se traduisent par une augmentation des emprunts dont la charge retombe le jour ou l'autre sur les contribuables , soit si dépenses =recettes de même montant ! On saura ainsi d'avance qui devra payer et quand !
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