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Le coût des pôles d'échanges multimodaux (PEM) associés aux gares ferroviaires
- Corps de la contribution
- La rénovation des pôles multimodaux donne lieu à des chantiers dont les montants donnent le vertige. A titre d'exemple, le coût du pôle d'échange multimodal de la ville de La Rochelle et sa nouvelle passerelle s'élèvent à 38 millions d'euros dont 15 millions pour l'ouvrage cité. Le coût du précédent pôle de Bordeaux avait coûté autour de 20 millions d'euros et le montant annoncé pour un nouveau pôle s'élève à 100 millions d'euros. (SO 4 oct 2024). De tels montants sont ils nécessaires et justifiés ? Dans le cas de La Rochelle si 15 millions ont été consacrés à la nouvelle passerelle, les 23 autres millions l'ont été à la réalisation du nouveau parvis dont les plaques de bétons ont été coulées une par une à un rythme très lent, alors que le compteur en terme de frais de chantier tournaient vraisemblablement. Autrefois on refaisait en 2 jours la chaussée en enrobé devant la gare ! Les travaux employant le béton ont plutôt duré 2 ans... Le problème est qu'avec une telle somme pour refaire le parement de ce parvis, de potentiels chantiers importants ont été exclus du champs des travaux engagés , à savoir ; 1- la rénovation du pont de Tasdon proche de la gare et quasi attenant. Il s'agit d'un pont metallique de 1912 type eiffel et qui n'a pas été entretenu depuis 40 ans ! Sa fermeture récente à la circulation coupe et asphixie tout un quartier et une partie du centre-ville. Pourquoi a t-on dépensé des sommes de plusieurs dizaines de millions pour refaire le parvi, alors que la rénovation de ce pont est estimée à 30 millions ? (rapport CEREMA) - La ville et le département sont d'ailleurs dans l'embarras face à ce pont dont tout le monde s'est détourné. De surcroît 5 millions ont été dépensé pour la renaturation du marais de Tasdon, experience écologique certes interessante, mais qui était beaucoup moins urgente qu'un pont déjà dévoré par la rouille d'une manière assez avancée. 2- Toujours à travers cet exemple rochelais, la gare est en plus dans un très mauvais état, même si cela n'est pas visible, de prime abord, un blanchiment de la façade ayant eu lieu au début des années 2000. Cette gare monumentale est en réalité entièrement à refaire... Le chantier est d'envergure. Rien concernant cette gare n'a été inclus dans le chantier du PEM. À travers cet effet de loupe sur une municipalité, il convient de s'interroger sur la pertinence de la hiérarchie des priorités à inclure ou non dans ce type de chantier et des depenses qui vont en découler. Il est dommage dans ce cas précis d'avoir dépensé autant de fonds publics dans la renovation du sol et de ne pas avoir inclu dans le financement du périmètre du chantier du pôle multimodal le pont en question qui forme un ensemble cohérent avec la gare tant sur le plan de la multimodalite que sur l'architecture (dossier de financement qui aurait été accepté par la DRAC si la ville et le département ne s'y été opposés dans une lettre signée conjointement). Il aurait été intéressant d'essayer d'inclure dans ce pôle, également le bâtiment de la gare SNCF tout où en en partie. Il convient également de s'interroger sur les écarts de prix des chantiers. Une passerelle, coutant à la Rochelle 15 millions d'euros et seulement 5 à Périgueux, même si les sols ne sont pas aussi mouvants. Les sommes dépensées extrêmement élevés de ces pôles interrogent donc sur la pertinence des montants et sur celle de savoir ces fonds sont employés de manière appropriée et judicieuse.
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