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Vers une politique publique du soin des relations familiales et conjugales
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- En France, la solitude est devenue un fléau silencieux : 1 Français sur 4 se sent régulièrement seul, et 12 % sont en isolement relationnel, sans ou très peu de contacts physiques. (Fondation de France) C’est dans ce contexte que le soin des relations conjugales et familiales apparaît comme un investissement de long terme : la famille au sens large est le premier rempart contre la solitude qui ne cesse d’augmenter, en particulier lorsqu’une séparation n’est pas bien accompagnée. Aujourd’hui, l’État finance déjà massivement les conséquences des ruptures familiales : allocations, accompagnement scolaire, soins psychologiques, justice familiale. Pourtant, quand ces ruptures sont mal accompagnées, les dommages se prolongent : isolement prolongé, troubles psychiques, retards dans la scolarité, perte de confiance, coûts sociaux et humains amplifiés. Par ailleurs, les moyens publics sont quasi inexistants pour ce qui est de la prévention des ruptures de liens familiaux. On sait par exemple, que la précarisation des liens conjugaux et familiaux est le premier facteur d’entrée en pauvreté en France : 29 % des enfants de parents séparés vivent sous le seuil de pauvreté, contre 13 % dans les familles non séparées. Très peu de moyens sont cependant investis en amont : pour prévenir, accompagner, soigner et protéger les populations dans les domaines de la santé relationnelle, intime et conjugale. Or, les coûts économiques liés à la solitude objective et ressentie sont déjà massifs — près de 11 milliards €/an en surcoûts pour la Sécurité sociale dus aux personnes souvent seules, et des milliards pour les impacts sur la santé mentale. (Fédération Française pour les liens sociaux) À l’heure où la France traverse des défis historiques — natalité en berne, santé mentale en crise, niveau scolaire en recul —, il devient crucial d’évaluer une véritable politique publique du soin des relations conjugales et familiales. Car chaque euro investi en amont, dans l’accompagnement de la séparation quand elle est inévitable, dans le soutien des couples, dans la médiation familiale ou l’éducation relationnelle, permettrait non seulement d’éviter des dépenses sociales massives, mais aussi de réduire les heures de soins tardifs, les souffrances psychiques, les échecs scolaires et de renforcer la cohésion sociale.
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