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Analyser la surcharge administrative dans les services publics : un frein à l’efficacité opérationnelle?
- Corps de la contribution
- Les fonctionnaires des hôpitaux et des écoles publiques — mais également d’autres services publics — dénoncent régulièrement la surcharge administrative et la bureaucratie croissante auxquelles ils sont confrontés. Cette situation réduit le temps qu’ils peuvent consacrer à leur mission opérationnelle et à la réalisation des objectifs du service public concerné. La multiplication des procédures de reporting et de contrôle, particulièrement marquée ces dernières années, visait initialement à optimiser la dépense publique et à améliorer les résultats. Pourtant, l’impact de cette charge administrative supplémentaire n’a pas été évalué, alors même que les performances globales des services publics (en matière de santé comme d’éducation) tendent à se dégrader. Il est donc surprenant qu’aucune évaluation n’ait été conduite pour déterminer si cette surcharge administrative constitue l’une des causes de la non-atteinte des résultats. Par exemple, lorsqu’un directeur d’école consacre une part importante de son temps au remplissage de dossiers administratifs, il ne peut le consacrer à l’amélioration pédagogique ou au pilotage éducatif de son établissement. Dans un contexte de pénurie d’effectifs, tant à l’hôpital qu’à l’école, la part croissante du temps absorbée par des tâches administratives soulève de sérieuses interrogations. Cette surcharge administrative pourrait également jouer un rôle dans la crise d’attractivité des métiers de la santé et de l’éducation, un facteur qu’il conviendrait d’étudier de près. Il serait ainsi pertinent que la Cour des comptes analyse l’évolution, ces dernières années, du temps consacré par les fonctionnaires aux tâches administratives, afin d’objectiver le phénomène et d’identifier des leviers de simplification. Une telle évaluation pourrait ouvrir la voie à des solutions permettant de réduire cette charge, de redonner du temps à l’opérationnel et, in fine, d’améliorer l’efficacité des services publics. Enfin, la question de la confiance mérite d’être posée : la complexité et la lourdeur administratives semblent en effet traduire une forme de défiance vis-à-vis des fonctionnaires, de leurs compétences et de leur capacité à atteindre les objectifs fixés par l’État. Réfléchir à un meilleur équilibre entre contrôle, responsabilité et confiance apparaît donc essentiel.
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