2025 - Aidez-nous à enrichir notre programme de travail
Vous pouvez participer au choix des sujets d’enquêtes.
Politique de gestion des petites forêts urbaines en Île-de-France: une rentabilité sociale et économique à évaluer. Le cas de Fausses-Reposes.
- Corps de la contribution
- Les forêts franciliennes à très forte fréquentation et forte valeur d'usage et d'agrément en proximité des tissus urbains apportent des services essentiels aux populations, aujourd'hui peu appréhendés et non valorisés par les gestionnaires de forêts et les collectivités publiques. C'est le cas de la forêt domaniale de Fausses-Reposes (630 ha - Hauts-de-Seine), noyée dans le tissu métropolitain, exploitée par l'ONF. Dans ce type de bois la priorité n'y est pas l'amélioration du cadre de vie des populations: voir les alertes et actions d'associations et collectifs, nombreux à se structurer pour demander l'arrêt de toute exploitation. L'exploitation de ces bois expose l'ONF à d'importants surcoûts liés à leur petite taille, aux difficultés techniques en milieu urbain, à leur forte fréquentation et aux récriminations d'usagers mécontents. Ce constat met en défaut leur rentabilité et l'intérêt d'y maintenir une exploitation, dite en "futaie irrégulière" dont les effets négatifs sur les "services écosystemiques" sont connus: • Détérioration de la biodiversité • Détérioration des sols,des paysages forestiers • Perte de qualité en terme de santé psychique et physique pour les usagers, destruction de l'effet îlot de fraîcheur et de la capacité d’adaptation de l'agglomération au changement climatique. L'évaluation de ces services rendus et leur mise en balance avec le peu de bénéfice issu de la vente de bois constitue, pour ces forêts, une toute première exigence pour une plus grande transparence à la fois des comptes de l'ONF comme du bon usage des subsides publics reçus au titre de l'environnement ou de l'accueil du public. Autant de conditions pour permettre d’établir un bilan juste et sincère de la rentabilité sociale et économique de la politique de gestion actuellement menée. Les collectivités territoriales desquelles ces forêts relèvent sont les premières bénéficiaires de ces services environnementaux qui profitent à leurs concitoyens. Leur participation aux comptes de l'ONF est aujourd'hui marginale. Voir le rapport rendu par la Cour qui constate le faible recours au régime des PSE (paiement pour services environnementaux), qui permettrait à l'ONF de se dégager de ces forêts urbaines non rentables et d'être dédommagé. En vertu de quoi la demande que nous soumettons à la Cour porte sur trois points: • Etablir le bilan économique et financier à coûts complets de l'exploitation actuelle de ces petites forêts urbaines franciliennes pour l'ONF • Proposer une première évaluation objective des services écosystémiques rendus par ces même forêts • Formuler des recommandations à l'endroit de l'ONF: définir une nouvelle politique de gestion pour ce type de forêts urbaines à fort enjeu social et environnemental ; à l'endroit des ministères concernés (écologie, santé...) et des collectivités territoriales de proximité: pour aller vers une participation effective à la prise en charge des services environnementaux rendus par ces forêts ; à l'endroit des tutelles de l'ONF:permettre et encourager des innovations dans les pratiques de coopération et de gouvernance, associant opérateurs publics, collectivités territoriales, associations locales. Ces éléments pourront venir éclairer tant la préparation du prochain contrat d’objectifs et de performance Etat-ONF que l’évaluation environnementale de la future directive régionale d'aménagement des forêts Île-de-France dont l'élaboration est attendue des associations.
Signaler un contenu inapproprié
Ce contenu est-il inapproprié ?
0 commentaire
Chargement des commentaires ...
Ajoutez votre commentaire
Pour ajouter votre commentaire identifiez-vous avec votre compte ou créez un compte.
Chargement des commentaires ...