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Ne plus autoriser les investissements publics qui seraient menacés par la montée du niveau marin ou l'érosion côtière avant 2125
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- La montée du niveau marin est une certitude, elle s'accompagne de submersions marines et ou d'érosions côtières. C'est un phénomène inexorable, irréversible à l'échelle des siècles et en accélération, chaque nouvelle étude met en évidence de nouvelles boucles de rétroaction qui accélèrent et amplifie le phénomène. De plus cela se conjugue avec une augmentation de la fréquence et de l'intensité de phénomènes météorologiques violents. A l'horizon 2125 l'élévation du niveau marin en France métropolitaine à laquelle il est responsable de se préparer est d'au moins 1,50 m par rapport à l'ère préindustrielle et peut-être 2m. C'est un défi majeur et existentiel pour de nombreuses villes. Or aujourd'hui encore de très nombreux investissements publics sont conçus , réalisés et financés sous le régime de la circulaire du 27 07 2011 sur les risques de submersion marine qui elle-même repose sur des données des années 2000 totalement dépassées. Et le projet de décret et d'arrêté du PNACC3 et de la TRACC ne viennent pas résoudre cette incohérence . Un exemple majeur de cette incohérence et du déni sur l'importance de la montée du niveau marin est à Saint-Malo- l'une des villes les plus menacées- l'actuel projet de 150 millions d'euros mené par la Région Bretagne pour la modernisation du terminal ferry du Naye. Ce projet actuellement en début de construction est - malgré les mises en garde de la Mission Régionale de Bretagne pour l'aménagement et l'environnement- basé sur un PPRSM officiellement obsolète depuis 2022. Il est engagé sans attendre les résultats de la révision en cours, alors que, si ce projet est utile dans son principe, il n'y a aucune urgence ni sociale ni économique ni technique à le construire sans disposer au préalable de toutes les dernières données sur la montée des eaux et des meilleures garanties sur la pérennité de l'ouvrage. C'est donc 150 millions d'argent public qui sont menacés, alors même que de plus le retour sur investissement du projet est très problématique de l'aveu même du conseiller du maitre d'ouvrage vu le cout exorbitant et les prévisions de trafic. La seule réponse du maitre d'ouvrage pour faire face à cette situation est de dire " le terminal ferry sera fermé les jours de risques de submersion" ! Dans la situation actuelle des finances publics cette gabegie est inadmissible. Plus jamais un investissement public ne doit être engagé sans une totale maitrise préalable des risques de submersion marine ou d'érosion et de retrait du trait de cote, maitrise basée sur les connaissances les plus actuelles, complètes et précises.
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