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Transparence des coûts réels et complets de l’éolien en mer
- Corps de la contribution
- Je souhaite interroger la Cour des comptes sur la transparence nécessaire des coûts réels et complets de l’éolien en mer Le nombre de candidats sur les appels d'offres éolien en mer se réduit drastiquement partout. : en Allemagne cet été, au Danemark en 2024 aucun candidat ; aux Pays-Bas et au R-U., les derniers appels d’offres n’ont été que partiellement couverts. Dans ces pays où les promoteurs éoliens ne recevaient pas de subventions, ils en réclament. En France, en 2025, Oleron n’a eu aucun candidat et pour Centre Manche 2, seulement 2 candidats sur 7 ont déposé une offre. Parmi les facteurs incriminés, la CRE a mis en avant des prix plafonds trop bas qui ne prennent pas en compte l'augmentation des coûts. L’éolien en mer, qui nécessite des aimants permanents, présente une très forte dépendance en matériaux et métaux critiques avec les risques financiers et géostratégiques associés. Parmi les facteurs de sous-estimation des coûts d‘investissements, signalons la surestimation de la durée de vie des installations en milieu marin, celle du facteur de charge), l’ usure des câbles, une course mal maitrisée à la puissance et à la taille des éoliennes dont s’inquiètent les assureurs et le manque de maturité technique de l’éolien flottant. Les coûts de raccordement sont en très forte augmentation. RTE estime que le coût du raccordement direct des parcs éoliens marins est de 37 milliards € auxquels la CRE ajoute 10 milliards pour l’après 2040 – auxquels il faudrait ajouter les coûts d’adaptation du réseau terrestre (plus de 20 milliards selon André Merlin). Et encore, le coût du raccordement de Centre Manche 1 est-il passé en trois ans de 1,4 à 2,7 milliards €. Est-il d’ailleurs normal et acceptable que ces coûts de raccordement soient en France, cas unique en Europe, à la charge de RTE et non de l’exploitant. A titre indicatif, les plafonds des prochains appels d’offre éolien en mer au R-U sont de 129,5€/MWh pour le posé, 310€/MWh pour le flottant- bien au-dessus des tarifs d’attribution en France, ce qui pose question. A ces coûts d’investissement, il faut encore ajouter, et ce n’est pas exhaustif, les coûts de stabilisation et de congestion du réseau, les coûts de profil (compensation périodes de production à perte voire à prix négatifs, de plus en plus nombreuses au fur et à mesure que le pourcentage de productions fatales augmente), les externalités négatives sur les moyens de production pilotables (notamment l’effacement du nucléaire), les éventuels coûts de stockage, les coûts de back-up en cas de production insuffisante, les coûts d’aménagement des ports. Il faudrait encore y ajouter les coûts induits en perte d’emploi, en perte de production, en trajet supplémentaire pour la pêche artisanale côtières et les externalités négatives ( pertes de revenus) sur le nautisme, le tourisme, la navigation commerciale. NB : « Nous avons constaté que le conflit entre ces deux secteurs (pêche artisanale et éolien marin) restait sans issue » Cour des Comptes européenne, septembre 2023. Et qui chiffrera le coûts des atteintes paysagères massives, les vues sur l’horizon infini de la mer transformées en vus sur zones industrielles, les destructions massives d’espèces protégées ( oiseaux, cétacés, poisson, coraux des mers froides…) Je souhaite donc interroger la Cour des Comptes sur la détermination des coûts réels et complets de l’éolien marin, sans laquelle tout décision rationnelle sur le mix énergétique est impossible.
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