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Audit des évaluations socio-économiques et du bilan carbone des lignes du Grand Paris Express
Lors du premier appel à propositions citoyennes, nous avons suggéré que la Cour dissèque les pratiques d'évaluation de la Société du Grand Paris (SGP), qui ont mené à la déclaration d'utilité publique des lignes 18 et 17 Nord du Grand Paris Express (GPE).
Rappelons que les manipulations de la SGP, juge et partie, ont permis aux lignes les moins pertinentes en 2016 de devenir les plus rentables de tout le GPE en 2021. Le procédé consiste à calculer les avantages socio-économiques pour l'ensemble du GPE, puis à les répartir sur les lignes individuelles selon un jeu de coefficients, dont on fait varier les valeurs pour obtenir le résultat escompté. Une tribune dans L'Obs a épinglé cette pratique.
L'enjeu est environnemental au sens large, comportant au moins quatre dimensions :
- économique : rien ne justifie qu’un porteur de projet bénéficiant de taxes affectées et de la garantie de l’État poursuive des projets aussi inutiles que dispendieux. Un coup d’arrêt serait salué par nos partenaires européens et par les marchés.
- écologique : rien ne justifie, sinon le faux prétexte des coups partis, de sacrifier les zones agricoles – lieux de production nourricière de proximité – et naturelles – espaces de respiration au sein de la métropole . Selon des experts reconnus, les terres du plateau de Saclay et du Triangle de Gonesse figurent parmi les plus fertiles de la planète.
- technique : rien ne justifie la construction de métros à travers champs. Il n'en existe nulle part au monde, la faible densité de clientèle ne permettant pas de les rentabiliser. Ils exacerberaient la difficulté financière d'exploitation du GPE et seraient de puissants vecteurs d'étalement urbain, que la « loi ZAN » cherche à contenir.
- sociale : rien ne justifie que l’on construise des lignes de métro à la campagne alors que le réseau ferré actuel, souffrant de congestions et dysfonctionnements de plus en plus fréquents, nécessite un effort d’investissement accru. L'État ne peut laisser s'aggraver encore la galère des transports subie par les banlieusards due à la concentration excessive des emplois franciliens.
Les évaluations socio-économiques ne prennent pas en compte le coût de ces multiples inconvénients !
L'évaluation du bilan carbone du GPE repose sur les mêmes hypothèses que celle des avantages socio-économiques, cf. Grand Paris Express – d'un trucage à l'autre.
Si les pouvoirs publics se rendaient complices des manipulations citées, ils inciteraient à la fraude les futurs porteurs de projets. Les contribuables ne comprendraient pas que la Cour des comptes, comptable suprême du bon usage des deniers publics, s'en désintéresse.
Aussi proposons-nous à nouveau de passer au crible les évaluations socio-économiques du GPE, ainsi que son bilan carbone, en particulier pour les tronçons 17 Nord et 18 Ouest.
Cette proposition n'a pas été retenue
Bonjour,
Nous avons pris soin d’évaluer avec attention l’ensemble des contributions, malheureusement nous n’avons pu sélectionner que 10 thèmes de contrôle nationaux et 17 thèmes de contrôle locaux pour la campagne citoyenne de 2023.
Sachez que pour la chambre régionale des comptes Île-de-France, ce sont les propositions portant sur le syndicat Autolib' Vélib' Métropole et la situation financière de la Ville de Paris qui ont été retenues.
Nous vous remercions pour votre participation. C’est grâce à toutes ces contributions qui expriment des préoccupations concrètes que la Cour des comptes et les Chambres régionales et territoriales des comptes poursuivent leur mission de rendre compte au citoyen de l’usage des fonds publics.
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Conversation avec Nathalie
L'agglomération de SQY possède une des plus grandes gares du Transilien . Les collectivités locales concernées par le projet inutile de la Gare de Saint-Quentin Est sont autorisées à jouer un rôle déterminant dans le montage de grandes opérations immobilières . La commune se fait juge et partie. Les PLUI peuvent alors être dévoyés pour densifier les projets de construction . Les communes en mal de terrain vont jusqu'à détruire les écoles pour récupérer du foncier. Les déficits communaux annoncés sans aucune justification sont de l'ordre de 5 Md'€ pour une commune qui reçoit des subventions du département et qui crée 1000 logmts La Cour des Comptes comptable suprême du bon usage des deniers publics doit se donner les moyens d'évaluer le niveau de corruption chez les protagonistes de la ligne 18 afin de stopper définitivemen son avancement
Cette contribution donne une idée de ce qui va arriver autour des gares du GPE : la création de « villes dissociées » (« l’habitant n’y travaille pas, le travailleur n’y réside pas », https://j-lorthiois.fr/les-villes-dissociees/).
C'est un comble car c'est précisément au sein du bassin Versailles/Saint-Quentin que se trouve une « zone cohérente » exemplaire, où plus de la moitié des actifs locaux travaillent dans leur territoire de résidence, soit dans la même commune, soit dans une commune voisine (voir « Zone cohérente », https://fr.forumviesmobiles.org/reperes/zone-coherente-13686). 😡
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