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Audit de l'opportunité financière de relancer la filière nucléaire
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- La filière nucléaire coûte très cher. Le coût de l'énergie nucléaire dépasse celui des renouvelables, et les solutions de stockage et pilotage se développant, l'écart s'amplifie. Le démantèlement nucléaire est à peine mieux maitrisé que la conception : cf https://www.ccomptes.fr/fr/publications/larret-et-le-demantelement-des-installations-nucleaires et exploits de Flammanville. Le stockage nous engage pour des centaines d'années. Le risque augmente en contexte de changement climatique, du retour de guerres conventionnelles et terroristes : et un "Qui aurait pu prévoir ?" ne nous protégera de rien. La filière était en freinage, il va falloir essayer de re-former des travailleurs: encore un surcoût, des délais et un enfermement de talents. Dans ce contexte, une personne, le Président, décide sur la foi de rapports et autre lobbyistes de relancer la filière : ce qui nous engage pour des siècles. Pourtant, des années 50 à nos jours, les rapport prospectifs et résultats d'EDF montrent qu'ils se sont souvent trompés: surestimant l'explosion des besoins en électricité et sous-estimant les risques, les coûts, l'incertitude et la dette environnementale. Le domaine militaire illustre aussi la difficulté de vendre au reste du monde nos produits si "particulièrement français" , même en cédant du "secret industriel". La demande est donc d'auditer les éléments financiers à différents termes pour des scénarii types: du 100% ENR au 100% nucléaire, en s'appuyant sur les travaux d'EDF mais aussi du GIEC, de NégaWatt, de sortir du Nucléaire , des acteurs purs de l'EnR (pas pétrolier ni nucléariste). La difficulté sera d'évaluer financièrement clairement le risque et la dette environnementale/ Pour ce faire il faudrait tenir compte des biais prouvés d'EDF : retard moyen , surcout moyen, surestimation moyenne de consommation, ... Finalement avec 57 milliards annoncés, probablement 240 à l'arrivée, n'y aurait-il pas d'autres investissement plus judicieux du point de vue ne serait-ce qu'économique : diminuer la consommation (isolation, transport), sauver la filière EnR européenne et la remettre sur pieds en 4 ans, inventer les solutions de stockage (hydroélectrique, batterie sans Li, chaleur, hydrogène vert ...) et répartition (IA) qui rendent les EnR encore plus pilotables, réorienter notre réseau électrique pour une production distribuée (mini-centrales, domiciles, entreprises, ...)
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L'Allemagne a rouvert des mines de charbon qu'elle peut fermer bien plus vite que des centrales nucléaires. L'électricité renouvelable est déjà moins chère que la nucléaire : https://www.gre-enr.fr/les-energies-renouvelables-coutent-elles-plus-cheres-que-le-nucleaire/ . Et si on parle d'avenir, le lobby nucléaire sur-estime sa capacité à réussir et sous-estime le coût final de démantèlement. Nous n'arrêterons pas notre nucléaire en 2 jours, mais de là à continuer à investir avec presque "tous nos oeufs dans le même panier" il y a un vrai choix à faire.
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