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- Dans les grandes villes, de nombreuses pistes cyclables ont été construites où sont en cours de construction. Les montants alloués à ces équipements sont importants. L’espace alloué aux piétons suite à l’installation d’une piste cyclable est réduit et la qualité de l’espace est dégradée : coupe des grands arbres qui font de l’ombre, comportement dangereux des cyclistes. La part de budgets alloués aux transports en commun est réduit : baisse des fréquences, arrêt des grands projets de métros. Est-ce pertinent alors que les pistes cyclables sont utilisées pour des trajets courts, qui peuvent être facilement effectués à pied. Que ce mode de transport est choisi lorsque la météo est clémente (pas de pluie, pas trop chaud, pas trop froid).
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Conversation avec Emile
Une proposition biaisée du début à la fin. Je vais tout de même tâcher d'y répondre, malgré l'évidente mauvaise foi de son auteur (ou sa méconnaissance du sujet, bénéfice du doute).
"Les montants alloués à ces équipements sont importants. " : le budget alloué à la construction de pistes cyclables est très largement inférieur à celui dédié à l'entretien et à la construction de voies routières, pour parfois le même nombre de personnes qui y circulent (voir l'exemple du bd de Sebastopol à Paris par exemple).
"La part de budgets alloués aux transports en commun est réduit : baisse des fréquences, arrêt des grands projets de métros. " : absolument aucun lien avec l'essor des pistes cyclables. Les budgets sont sur des échelles totalement différentes (300 millions pour le plan vélo 2020-2026 de Paris vs 380 millions pour le prolongement de 2 stations de la ligne 4...).
"Les pistes cyclables sont utilisées pour des trajets courts, qui peuvent être facilement effectués à pied" : totalement faux là encore. En moyenne, les trajets en vélo font 3,4 km (ministère de l'écologie), une distance difficilement faisable à pied pour un trajet quotidien.
En revanche, plus de 50% des déplacements domicile-travail inférieurs à 5 km sont effectués en voiture, alors qu'ils pourraient l'être à vélo, si des pistes sécurisées étaient créées !
"ce mode de transport est choisi lorsque la météo est clémente" : totalement faux. Il suffit de regarder les chiffres de fréquentation des pistes à Paris : en cas de pluie, la fréquentation baisse légèrement, mais se maintien à un niveau élevé. Voir aussi les pays nordiques, champions du vélo malgré une météo difficile.
"L’espace alloué aux piétons suite à l’installation d’une piste cyclable est réduit et la qualité de l’espace est dégradée" : généralisation abusive. La réduction de la place de la voiture bénéficie aux piétons
Concernant la pluie, j'ajoute qu'aux Pays-Bas (pays réputé pour la pluie), un cycliste a noté le nombre de fois où il a plus sur son trajet de 18 km.
Résultat : 9,7% des trajets (dans un pays où la pluviométrie est forte et pour un trajet bien plus long que les 7km pour lesquels 50% sont réalisés en voiture en France).
https://www.hetregentbijnanooit.nl/site/
La question de la pluie est plutôt liée au fait qu'on se souvient davantage des jours de pluie que des jours de beau temps ; si on doit raisonner en matière de politique publique, regardons plutôt les données que nos sensations.
En France une étude a d'ailleurs été menée en 2019 par Alexandre Trajan : https://mobilidoc.fr/document-425, où on constate que 2 à 10% des trajets sont "mouillés" (10%... à Brest).
Etude complète ici : https://lameteorologie.fr/admin/api/public/api/meteo/website/downloadArticlePDF/meteo_2019_107_64/false
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