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Demande d’audit des aides directes et indirectes versées à la presse locale en Occitanie
- Corps de la contribution
- A l’heure où la défiance envers les médias grandit, (plus d’un français sur deux n’a pas confiance en la presse selon le baromètre annuel publié par le journal La Croix), la question des médias et plus précisément la transparence des aides publiques allouées à la presse régionale se doit d’être centrale dans le débat public. La bonne santé d’une démocratie peut se mesurer à l’indépendance de sa presse, or en Occitanie, comme dans le reste du pays, nous assistons à deux phénomènes qui peuvent mettre à mal cette précieuse liberté. D’un côté le secteur de la presse, surtout écrite, est en crise : Les plans de licenciements sont réguliers (45 postes à Midi Libre en 2022) et de nombreux médias disparaissent, accroissant ainsi les monopoles et le besoin d’autres sources de revenus. De l’autre il se développe de nouvelles relations entre médias et institutions par le biais de publireportages, d’appui à la communication, d’événementiel et de fondations. Un cocktail idéal pour mettre à mal l’indépendance des médias. La Cour Chambre Régionale des Comptes Occitanie pourrait analyser les types d’aides directes et indirectes (publicité, publireportage, événementiel, annonces légales) dans notre région afin d’identifier des mécanismes et de comprendre leur ampleur et part dans les revenus des médias locaux en ciblant les grandes collectivités d’Occitanie (Région, départements et principaux EPCI). Et ce, quel que soit le type de contractualisation : marché public, convention de partenariat hors marché public, marché réservé, prestation, DSP… Aujourd’hui, ce travail de transparence est rendu impossible par les citoyens et échappe même à la décision démocratique pour les oppositions. De Toulouse à Montpellier, il semble que de bon nombre des aides directes ou indirectes à la presse se font sans débat démocratique via des synthèses de délibérations ou sont camouflées dans les budgets alloués à communication. En voici un exemple : Synthèse des décisions du Conseil municipal de Montpellier du 26 mars 2024 : La Gazette de Montpellier se voit accorder un marché public par la Ville de Montpellier, via la direction de la communication, pour la “Conception, réalisation, impression et la diffusion d’un supplément de 48 pages ayant pour thème “la Ville à hauteur d’enfants” pour un montant de 87 200 € HT” et pour une durée de 6 mois à compter de sa date de notification.” De plus, la crainte citoyenne de collusion politique est réelle dans notre région, plusieurs fois mentionnée ou questionnée dans la presse nationale. A titre d’exemple, le puissant groupe de presse, La Dépêche du Midi (243 millions d’euros de chiffres d’affaires en 2015), possède sept journaux papiers et une web-télé, et a des parts dans un hebdomadaire héraultais, la Gazette de Montpellier. Ce groupe bénéficie régulièrement d’aides à la presse, directes ou indirectes de la part de différentes collectivités et a surpris quelques médias nationaux par ses méthodes et contrats : -- En 2010, le journal Libération soulignait que la rédaction de Midi Libre appuyait trop la candidature du socialiste George Frèche à la Région Occitanie - En 2016, le Point questionnait le fait que le groupe la Dépêche ait gagné le marché de l’édition du journal de la région Occitanie, évoquant une collusion politique (https://www.lepoint.fr/politique/les-bonnes-affaires-du-groupe-de-jean-michel-baylet-avec-la-region-occitanie-23-09-2016-2070675_20.php)
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. Le retour de la monarchie offre un répit à la presse. La censure est officiellement supprimée par Louis XVIII, comme l’autorisation de paraître ou l’impôt très lourd sur les bénéfices instauré par l’Empire.. En 1824, Charles X se montre d’abord libéral mais, en juillet 1830, son président du Conseil, Polignac, propose une législation répressive que les journaux considèrent comme un véritable coup d’Etat contre la presse.. Louis Philippe, proclame : « la censure ne pourra jamais être rétablie ». Certains journaux profitant, de la liberté d’expression retrouvée, ne cessent d’attaquer le roi. Finalement, en septembre 1835, le régime choisit la répression..... La révolution de 1848, la liberté d’expression est rétablie et toutes les mesures de contrainte qui pèsent sur la presse sont abolies. En 1870 toutes les contraintes imaginées depuis un siècle pour tenir les journaux volent en éclats.
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