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Demande d’audit du projet de Laser MégaJoule (Commissariat à l’Energie Atomique et aux Energies Alternatives/ Direction des Applications Militaires)
- Corps de la contribution
- Le programme « Simulation» du CEA vise à pallier l’absence de tirs nucléaires. Ce programme, défini au début des années 90, a plusieurs composantes dont un grand équipement scientifique, le Laser MégaJoule (LMJ) [1]. L'idée du Laser MégaJoule, était de disposer d'une énergie suffisante pour atteindre la fusion thermonucléaire [2,3]. Il devait être le frère jumeau de la machine construite aux Etats-Unis, le National Ignition Facility (NIF). Le discours du CEA des années 90 était cependant à la fois confus et contradictoire. Parfois on disait que c’était un projet purement militaire, parfois on disait que l’on pourrait faire des expériences d’astrophysique ou de préparer la fusion nucléaire pour, à terme, produire de l’électricité. Tout cela sur une ligne budgétaire de la Défense ! Il n’y a jamais eu de volet «énergie» dans le projet LMJ, mais de belles carrières valent bien quelques mensonges. Le point important est que la conception et la garantie des TNA (Tête Nucléaire Aéroportée) et TNO (Tête Nucléaire Océanique) ont été réalisées sans le LMJ car celui-ci est entré en service en 2014, à 4,5 % des spécifications initiales. Cela est évidemment en contradiction avec le discours officiel des années 90. Il était cependant clair pour certains d’entre nous, dès 1996, que le projet LMJ était au-dessus des moyens financiers de la France et au dessus des moyens scientifiques du CEA. La culture des décideurs du CEA/DAM est en effet plus proche de l’ingénierie que de la recherche scientifique. Aujourd’hui, en 2024, 28 ans plus tard, il serait temps de faire le bilan. Quelle est l’utilité de ce projet ? Dans les années 90, la presse s’est largement fait l’écho de ce projet. Au fur et à mesure que les années s’écoulaient, l’enlisement devenait de plus en plus évident et les articles de presse beaucoup plus rares. Le projet est conduit à la fois avec un certain amateurisme et beaucoup d’opacité. En fait, le LMJ appartient à la catégorie des grands instruments scientifiques et aurait dû être géré comme tel. C’est-à-dire de façon collective avec comité scientifique, évaluation indépendante et contrôle du Parlement. En réalité, le projet LMJ est en roue libre, pas de contrôle, ni de l’Assemblée Nationale, ni du Sénat, bien sûr, et pas davantage de la Cour des comptes. La commission de défense de l’assemblée nationale ne s’est jamais intéressée au sujet. Ceci contraste avec la gestion du projet américain. Celui-ci est conduit, depuis le début, avec beaucoup de professionnalisme et de transparence, y compris dans les périodes de difficultés. La machine du NIF est opérationnelle depuis plusieurs années et a permis l’obtention de certains résultats scientifiques. Un audit est donc nécessaire pour retracer l’histoire de ce projet mort-né, de la prise de décision, de l’enlisement et de la chape de plomb que le CEA/DAM a su imposer et surtout pour ré-orienter le projet pour essayer d’en tirer le meilleur parti, dans les applications militaires et au-delà. [1] https://blogs.mediapart.fr/gauthier/blog/170119/la-dissuasion-le-cea-et-le-laser-megajoule [2] https://www.liberation.fr/sciences/1997/12/17/la-simulation-nucleaire-fait-exploser-les-labos-jospin-poursuit-le-programme-militaire-les-scientifi_222322/ [3] Fonctionnement de la Direction des Applications militaires (CEA) : le Laser Mégajoule/v
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Le citoyen lambda sans remet à la Charte éthique et de déontologie répond aux exigences de l’article R. 592-56 du Code de l’environnement relatif à l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire…… « et certain dans le créateur de toutes choses. »
Elle a fait l’objet d’un avis favorable de la commission d’éthique et de déontologie le 3 octobre 2022. Elle a été approuvée par le conseil d’administration le 8 décembre 2022 puis présentée au comité social et économique le 16 décembre 2022.
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