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Première année de médecine : prépas privées et affectation des ressources publiques
- Corps de la contribution
- Les études de médecine mobilisent d’importants financements publics, et leur organisation impacte directement l’efficacité de la dépense, l’équité d’accès à la formation et, in fine, l’offre de soins. Évaluer la qualité et l’efficacité de l’enseignement public universitaire en médecine (notamment en PASS/LAS) au regard de l’écart entre la préparation offerte par les universités et les besoins des étudiants, mesuré par le recours massif pour 90% des étudiants à des prépas privées financées en partie par des aides publiques. Ce double cursus (université et prépa privée) révèle des dysfonctionnements du système public : enseignement insuffisant ou mal structuré, coût élevé pour les étudiants et utilisation indirecte d’aides publiques. De plus, les pratiques de ces prépas privées ne sont nullement contrôlées : certaines affichent des tarifs annuels d’environ 6 500 € sans dispenser aucun cours réel. Cette situation soulève des questions sur la transparence et la régulation de ces établissements, qui accueillent de nombreux étudiants et mobilisent indirectement des fonds publics. OBJECTIFS 1/ Identifier si les investissements publics dans les universités de médecine sont suffisants et correctement utilisés puisque 90 % des étudiants sont inscrits dans des établissements privés en parallèle tout au long de leurs études : est-ce que l’enseignement public permet aux étudiants de réussir sans recourir à des dispositifs privés onéreux ? 2/ Mesurer l’impact du recours massif aux prépas privées sur les dépenses publiques indirectes (bourses, aides sociales, prêts garantis par l’État...). 3/ Identifier les inefficacités et inégalités générées par ces dispositifs privés coûteux et non contrôlés.. 4/ Contribuer à une meilleure équité d’accès aux études de médecine. 5/ Comparer les pratiques et résultats des universités publiques avec et sans prépas privées POINTS DE CONTROLE 1/ Recenser les coûts des aides publiques directes et/ou indirectes mobilisées pour financer ces prépas privées. 2/ Analyser la performance académique des étudiants selon leur recours ou non aux prépas privées. 3/ Étudier les écarts pédagogiques entre le contenu public et celui des prépas privées. 4/ Examiner les mécanismes de contrôle existants et l’absence éventuelle de régulation de ces établissements. 5/ Identifier les leviers pour renforcer l’enseignement public et réduire la dépendance aux formations privées coûteuses. ENJEUX 1/ Mise en évidence des dysfonctionnements et lacunes de l’enseignement public en première année de médecine et au cours des autres années 2/ Évaluation de l’utilisation indirecte des fonds publics et de la charge financière pour les étudiants. 3/ Recommandations pour améliorer la qualité, la transparence et l’efficacité pédagogique des dispositifs publics d'enseignement en médecine 4/ Réduction de la dépendance aux prépas privées et contribution à une meilleure équité d’accès aux études en médecine. 5/ Optimisation de l’emploi des ressources publiques et renforcement de la régulation des dispositifs privés qui mobilisent indirectement ces fonds.
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Conversation avec Christian
Cher citoyen non lambda...permettez-moi une remarque de forme : à force de multiplier vos commentaires, vous finissez par vous emmêler les pinceaux . Après près de 60 messages échangés, il est clair que nous n’avons pas la même lecture de la situation ni les mêmes exigences sur la gestion de l’argent public et l’égalité d’accès aux études de médecine. Ce désaccord est légitime, mais il ne justifie pas d’infinis détours pour tenter de noyer le sujet. Pour clore ces échanges, je vous propose donc de formuler un dernier commentaire de votre choix, auquel je répondrai une ultime fois. Ensuite, il sera temps de constater que nos analyses divergent profondément et de laisser à la Cour des Comptes le soin d’apprécier objectivement la situation et l’organisation des études médicales en France dans le cadre de cette campagne citoyenne.
Après ces nombreux échanges, je constate avec satisfaction que vous avez finalement formulé une proposition de contrôle qui rejoint largement l’esprit de ce que je défends : examiner concrètement le rôle, le financement et la mise en œuvre du tutorat universitaire. C'est en effet actuellement un levier central, car son insuffisante promotion et professionnalisation laisse un champ immense aux prépas privées, souvent coûteuses et inégalitaires. Là où nous divergeons, c’est sur l’ampleur du problème : il ne s’agit pas seulement d’améliorer un dispositif, mais de comprendre comment l’organisation structurelle des études médicales en France laisse prospérer ce marché privé depuis la classe de 1ère au lycée jusqu’à l’internat. Sur ce point, seule la Cour des comptes, dans l’exercice de sa mission de contrôle de la bonne utilisation de l’argent public, est légitime pour apporter un éclairage objectif.
En effet, il ne s’agit pas d’un détournement direct de fonds publics, mais d’un détournement indirect rendu possible par les dysfonctionnements du tutorat universitaire. Les crédits de la réforme destinés au tutorat, insuffisants et mal valorisés, laissent un vide pédagogique que comblent les prépas privées, facturant 6 000 à 7 000 € par an a minima. Pour rappel : certaines ont déjà été condamnées pour pratiques commerciales abusives ou promesses de réussite irréalistes. Les étudiants, y compris ceux bénéficiant de bourses, doivent ainsi payer pour obtenir un encadrement que l’État devrait assurer. L’argent public dépensé pour la réforme ne remplit donc pas ses objectifs d’égalité d’accès et profite indirectement au marché privé. Ce phénomène illustre exactement la pertinence d’un contrôle de la Cour des comptes : vérifier l’utilisation des crédits publics dans la formation médicale et les conséquences sur l’accès équitable aux études.
Vous soulignez avec raison que les inégalités commencent tôt, dès le primaire et le secondaire. Mais en médecine, elles deviennent structurelles... Les prépas privées prospèrent dès la classe de 1ère à présent et dans les lycées !! avec des tarifs moyens de 6 000 à 7 000 € par an. Certaines facturent plus de 10 000 €. Leur chiffre d’affaires global dépasserait 100 millions d’euros, alors qu’elles n’ont aucun contrôle public ni obligation de résultats. En parallèle, le tutorat universitaire, prévu par les textes et financé par la réforme, reste trop fragile, souvent laissé aux seules associations étudiantes. Résultat : l’argent public investi ne joue pas pleinement son rôle et laisse le champ libre au privé. La Cour des Comptes a d’ailleurs alerté sur ce décalage dans son rapport 2024. C’est donc bien à ce niveau qu’un contrôle s’impose : pour s’assurer que les financements alloués profitent réellement aux étudiants et réduisent les inégalités d’accès aux études de santé.
N'hésitez pas à poursuivre si vous l'estimez nécessaire après plus de 60 commentaires... Fiscaliser les robots qui remplacent les humains
…qui traduit aussi les mécanismes de projection, n’est-ce pas. Merci toutefois pour votre participation aux commentaires, dont la finalité demeure l’intervention de la Cour des comptes face aux dysfonctionnements des études de santé en France. THE END...
Au-delà de la mécanique de la plateforme et des éventuelles polémiques, il me semble que l’essentiel reste le fond de la demande de contrôle. Ici, il s’agit bien de dysfonctionnements majeurs dans l’organisation des études de santé, avec un impact direct sur l’égalité d’accès et sur l’usage de fonds publics. La Cour des Comptes n’est pas un arbitre de popularité, mais une institution chargée de vérifier la bonne gestion de l’argent public et l’efficacité des politiques menées. Multiplier les commentaires ne doit donc pas être une fin en soi, n'est ce pas... mais un moyen de rendre plus visibles des constats précis et documentés. C’est la solidité des arguments et leur ancrage pour l’intérêt général qui, à mon sens, devraient justifier un contrôle effectif, bien plus que le volume d’échanges. Recentrer les contributions sur le cœur du sujet...
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