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Les marchés publics de voyagistes
- Corps de la contribution
- Les administrations et opérateurs publics, notamment ceux de l'enseignement supérieur et de la recherche, font appel à des agences de voyage (FCM, TravelPlanet…) pour l'hôtellerie et les titres de transport. Ces agences font l'objet de critiques tant sur leur qualité de service que sur les tarifs pratiqués. Sur la qualité de service: —les sites de réservation utilisés (par exemple Goelett, utilisé au CNRS et dans d'autres organismes) sont peu ergonomiques, sujet à des bugs fréquents, d'où des pertes de temps, parfois des commandes en double, etc. (il n'est pas rare de mobiliser plusieurs agents et de passer plusieurs heures pour commander un trajet, parfois avec un coût de gestion supérieur au prix du billet) —il arrive que les agences annulent sans prévenir des réservations (trajet, hôtel), avec dans certains cas des agents publics qui apprennent sur place, auprès de l'hôtelier, que la réservation a été annulée unilatéralement (d'où d'ailleurs des problèmes de sécurité si l'agent n'a pas d'endroit où dormir) —les agences retenues sont dans les faits quasi-incapables de réserver des billets de train avec correspondance à l'étranger (ce qu'une agence grand public comme TrainLine sait faire très facilement, par exemple), ce qui veut dire qu'elles favorisent de fait l'avion au détriment du train, au rebours des politiques d'écoresponsabilité des établissements. Il semble que la réponse généralement donnée par les services de marchés publics pour justifier le choix de telles agences est que si l'on mettait des exigences supérieures, aucun prestataire ne répondrait à l'appel. Par ailleurs, il semble que ces agences ne soient pas non plus avantageuses financièrement: —parfois, des trajets ou tarifs avantageux ne sont pas proposés —des hôteliers se sont plaints qu'elles payent en retard —des hôteliers mentionnent, à l'égard de réservations prises par ces agences, qu'elles l'ont été via Booking ou Expédia, ce qui suggère que ces agences sont de simples surcouches sur ces sites, appliquant probablement des frais supplémentaires par rapport à ceux déjà pratiqués par Booking ou Expédia —il semble que les tarifs indiqués pour l'hôtellerie s'alignent sur les tarifs maximaux autorisés par les organismes. La pertinence de ces marchés et des cahiers des charges qui ont conduit à les conclure ne semble jamais examinée, et ce malgré les remontées de terrain des agents. Enfin, certaines difficultés rencontrées dans l'enseignement supérieur et la recherche sont dues à l'interaction entre le manque de fiabilité des sites des voyagistes et les procédures à validations multiples mises en œuvre par certains opérateurs, dont l'utilité mériterait à être examinée.
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Ce système, soi-disant simplificateur, n'est rien d'autre qu'un mode de contrôle des dépenses parce que, par le passé, peut-être certains ont abusé sur leurs réservations de "voyage de travail". Faut-il rappeler à nos dirigeants que, aujourd'hui, tous les déplacements que nous faisons dans le cadre de notre métier de chercheur sont financés sur le peu d'argent qu'ils nous donnent pour faire de la recherche et que nous avons, pour la très grande majorité d'entre nous, autre chose en tête que de gaspiller ces fonds. Laissez-nous la liberté d'organiser nos déplacements en ayant la possibilité de profiter de toutes les offres existantes, cela nous laissera plus d'argent pour le cœur de notre métier
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