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Ugap et économie d'argent public ?
Bonjour
Les administrations sont désormais obligées d'acheter via l'UGAP la plupart des consommables et des services qui relèvent de leurs activités support. A l'expérience il apparait que le recours à l'UGAP génère de nombreux inconvénients pour les administrations, parmi ceux-ci :
- le gros point noir est le prix plus élevé à l'UGAP que celui que l'on trouve dans le commerce (nos anciens contrats locaux de service ou d'approvisionnement coûtaient moins cher que les contrats proposés par l'UGAP(*).
- la structure d'achat en masse de l'UGAP tend à privilégier les entreprises de grande dimension qui ont la capacité de répondre à une procédure d'appel d'offre. Dès lors les administrations ne peuvent acheter localement et se coupent du tissu économique local. Corrélativement, le nombre de PME ayant accès au marché de l'UGAP est certainement faible.
- un intermédiaire (inutile) ce qui complique beaucoup la facturation et éloigne le prestataire du donneur d'ordre
- un bilan carbone désastreux avec la multiplication des fournisseurs et des livreurs parfois à l'intérieur d'une même commande. Les pôles de regroupement proposés par l'UGAP ne fonctionnent pas bien et sont compliqués à mettre en oeuvre.
- des procédures de paiement exhorbitantes à l'avantage de l'UGAP (acompte possible jusqu'à 100 % avant livraison, obligation de payer en carte achat), tandis que les autres fournisseurs doivent patienter pour leur paiement.
Sur la base de ce vécu, je me permets donc de solliciter l'avis de la CC afin de disposer d'une analyse plus fine de la situation et de peser les véritables enjeux des groupements d'achat et de leur véritable efficience
Cordialement
(il n'y a que le prix des véhicules indiqué par l'UGAP qui est intéressant, mais les délais de livraison annoncé à + 200 jours, en réalité plus proches de 18 mois en diminue l'intérêt)
Cette proposition n'a pas été retenue
Bonjour,
Nous avons pris connaissance de votre proposition avec attention. Nous vous remercions pour votre contribution à cette démarche citoyenne.
Malheureusement et malgré l'intérêt porté à votre proposition, nous n'avons pu sélectionner que 6 contrôles d'initiatives citoyennes couvrant l'ensemble des domaines de l'action publique, conformément à notre engagement initial. Nous avons ainsi retenu un contrôle transversal sur Le recours par l’État à des cabinets de conseil privés. Il n'était dès lors pas envisageable de conduire un deuxième contrôle aussi proche en terme d'angle d'analyse. En revanche, il est possible qu'au travers de ce sujet puisse être abordée la problématique que vous soulevez. En tout état de cause, sachez que même si votre proposition n’a pas été sélectionnée, elle alimentera nos réflexions sur notre programme de travail à moyen et long terme.
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7 commentaires
Le recours généralisé à l'UGAP augmente clairement la dépense publique contrairement à des appels d'offres classiques. La multiplicité des intermédiaires augmente de manière très importante les tarifs des prestations par rapport aux coûts pratiqués du marché. L'intérêt principal le l'UGAP est de pouvoir lancer des prestations courtes sans passer par une procédure d'appel d'offre ouverte qui est longue et couteuse en charge interne. Au vu des enjeux financiers et de la taille des marchés passés via l'UGAP, il est important d'afficher une grande transparence sur les procédures d'attributions et les grilles tarifaires. D'ailleurs au vu des enjeux ne faudrait-il pas contrôler annuellement ce type d'organisme.
Au lieu de généraliser le recours à l'UGAP il faudrait peut être simplifier les procédures d'appel d'offre ou réduire le seuils des marché afin de respecter l'esprit initial des marchés publics et mettre à pied d'égalité les petites et grandes structures sur la commande publique.
Bonjour
Merci pour cette réaction.
Je crois que le problème ne concerne pas seulement l'UGAP (qui mérite un audit approfondi), mais plus largement la politique de mutualisation des achats de l'Etat. Vu du terrain, les groupements d'achats augmentent les coûts, fragilisent le tissu économique local (privé de commandes publiques), ont un bilan carbone désastreux, compliquent la commande publique (on a affaire à des appels d'offres au lieu de contrats locaux plus simples), ne donnent pas satisfaction (produits standards plus chers qui ne tiennent pas compte des besoins locaux ou spécifiques). Curieusement les administrations centrales réfutent ces arguments et obligent les services à mutualiser davantage. Un chef de service se plaignait en ses termes auprès de son administration centrale : stop, nous n'avons plus les moyens de faire des économies.
Bonjour,
Étant confronté tous les jours aux commandes publiques dans le milieu hospitalier, en particulier dans un contexte de Groupement Hospitalier de Territoire qui oblige à recourir à ces centrales d'achat (Ugap, Uniha, Resah principalement), je ne peux que confirmer cette proposition.
Rien que dans les achats alimentaires, nous constatons une hausse des tarifs alors que les références sont exactement les mêmes. Les fournisseurs référencés à l'Ugap nous proposent des tarifs inférieurs en dehors de ces marchés publics, ce dont nous ne pouvons pas profiter car le GHT nous empêche de contractualiser directement.
C'est pourtant ce que nous faisions avant, en mettant en concurrence 3 fournisseur, et le tarif obtenu était plus intéressant.
Comment est-il possible qu'une centrale d'achat, ayant un volume de commandes bien plus important qu'un simple établissement, valide des tarifs plus importants que ceux obtenus par un seul établissement ?
Ayant dirigé un laboratoire de recherche pendant 8 ans, je confirme cette analyse.
Il est quasiment impossible pour une TPE de se faire référencer à l'UGAP.
Les centrales d'achat et les généralistes (MANUTAN...) sont des intermédiaires coûteux en frais de fonctionnement. Ils rognent donc les marges des fabricants pour se financer, les fragilisant, et mettent en avant les produits de certains de leurs partenaires qui leurs accordent une exclusivité voire une marque blanche. Ce sont les mêmes techniques commerciales que dans la grande distribution. Mais comme les établissements publics n'ont plus le personnel pour gérer les achats, ils sont obliger de réduire leurs fournisseurs à ces intermédiaires.
Un bilan inquiétant qui mérite une étude.
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