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Syndicats sous perfusion : 4 milliards pour quel résultat ?
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- Les syndicats français, censés être porte-voix des travailleurs, sont sous perfusion budgétaire. Chaque année, plus de 4 milliards d'euros leur sont alloués en subventions directes, mise à disposition de personnel, locaux gratuits, et autres avantages opaques. Or, la loi impose que leur financement repose sur les cotisations de leurs adhérents. Ce principe d'autonomie est bafoué. Comment peut-on prétendre défendre les salariés quand on dépend financièrement de ceux qu'on est censé surveiller ? "Manger à tous les râteliers" = une perte d'intégrité. Les syndicats naviguent entre ministères, entreprises publiques, collectivités... Ils multiplient partenariats, conventions, arrangements. Résultat ? Un brouillage total de leur identité. Ils sont ni contre-pouvoirs, ni partenaires sociaux, ni lanceurs d'alerte. Ils sont devenus des organismes hybrides ! Une confusion politique délétère - La porosité entre syndicats et partis politiques est devenue telle, que l'on ne distingue plus les discours. Les revendications syndicales sont souvent dictées par des agendas idéologiques, non par les besoins concrets des salariés. Cette confusion nuit à la crédibilité du dialogue social. Un biais structurel en faveur du secteur public - Le modèle syndical français contribue à une fracture sociale entre les salariés du Public et ceux du Privé, nourrie par des avantages structurels et des mécanismes de retraite profondément inégalitaires. Cette asymétrie se cristallise dans des dispositifs emblématiques : - La retraite calculée sur les 6 derniers mois dans le Public, après un avancement stratégique d'échelon, permet une optimisation systémique du montant de pension. - A l'inverse, les salariés du privé voient leur retraite calculé sur les 25 meilleures années, mécanisme introduit par Balladur (été 1993), avec silence tacite des centrales syndicales, censées défendre l'ensemble des travailleurs. - La Préfon Retraite, réservée aux agents publics, cachée, constitue un autre exemple de dispositif avantageux interdit aux salariés du Privé, contribuant pendant des décennies à creuser l'écart entre les deux mondes ! - Ces écarts ne sont pas anecdotiques, ils traduisent une inégalité de traitement institutionnalisée, rarement remise en cause par les syndicats, et ignorée dans les débats publics. Facture salée pour les citoyens : 4 milliards d'euros, coût annuel du système. Lequel système devrait être auto-financé par les cotisations, comme le prévoit la Loi. Mais les syndicats préférent les subventions à la légitimité. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : taux de syndicalisation plafond à 11 %, les cotisations couvrent une petite fraction des besoins réels. Sans les subventions, les syndicats devraient cravacher fort pour survivre : convaincre les salariés ; réduire les dépenses ; abandonner salons et couloirs des radios et tv. Et, peut-être même laisser au garage les voitures de pub de la caravane du Tour de France. Ce n'est pas de l'autonomie, c'est de la dépendance maquillée ! Je ne conteste pas la légalité des financements publics. Je conteste leur proportion, leur usage, leur opacité, et leur effet pervers sur l'indépendance syndicale. - La loi doit être respectée dans son esprit, pas seulement dans sa lettre. Ce que je propose : audit citoyen complet des financements syndicaux ; application de la loi sur autonomie financière ; transparence totale sur avantages en nature ; représentation équilibrée entre Public et Privé. Ce sujet mérite un vrai débat...
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3 PARTIELes collectivités locales peuvent également allouer une subvention directe aux unions locales de syndicats. Néanmoins, de nombreux procès contre des élus locaux, au cours de la décennie 1995-2007, ont conduit à renforcer la surveillance de ces soutiens qui, dans certains cas, donnent lieu à des dérives (emplois fictifs, abus de biens sociaux.
Les dotations financières sont versées au titre de la gestion des organismes paritaires (Sécurité sociale, Unédic). Un préciput est également prise sur les fonds récoltés pour la Formation professionnelle répartis à parts égales entre patronat et syndicats larticle R 6332-44 du Code du Travail. Les syndicats ont le droit d'en récupérer 1,5 %, soit 100 millions d'euros, rémunèrent leurs permanents avec les frais de gestion, et, en assurant certaines formations, sont également payés par ce biais.
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