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L'argent public destiné aux fédérations de chasseurs et son usage
Chaque année en France, des millions d'euros de financements publics sont attribués aux fédérations de chasseurs, par le biais des communes, des conseils départementaux, régionaux, et de l'État lui-même.
Or, le montant exact de ces financements ainsi que la manière dont cet argent est utilisé restent difficiles d'accès. D'autre part, l'apport de ces financements à l'intérêt général est souvent contestable. Par exemple, en juillet 2019, la région Île-de-France a fait cadeau de 57 000 euros de subvention aux chasseurs, pour l'achat de 5000 faisans destinés à être chassés. Comment l'usage de cet argent public se justifie-t-il au nom de l'intérêt général ?
Nous considérons que ces financements, destinés à une activité de loisir, -reconnue juridiquement comme telle- doivent faire l'objet d'un contrôle et être rendus accessibles à tous les contribuables.
Nous demandons donc une pleine transparence sur l'ensemble des financements publics accordés aux fédérations de chasseurs, depuis l'élection de Willy Schraen en août 2016 à la tête de la Fédération Nationale des Chasseurs.
Par ailleurs, la loi chasse du 24 juillet 2019 a créé un fonds biodiversité, financé par une éco-contribution des chasseurs et de l'État. Ce dispositif prévoit que chaque chasseur passant son permis de chasser doit contribuer à hauteur de 5 euros avec un complément de l'État de 10 euros, dans le but de financer des projets en faveur de la biodiversité.
Or, un rapport de l'Office Français de la Biodiversité (OFB) explique que ce dispositif fait peser, entre autres, "un risque juridique pour l’OFB du fait de financement de projets dont les montants ne sont pas justifiés" et "un risque relatif à la réputation de l’OFB qui se retrouve associé à des projets de qualité très faible, voire mauvaise, et qui peuvent parfois aller à l’encontre de ses propres missions."
Nous demandons un contrôle de l'argent public qui a été utilisé par les fédérations de chasseurs dans ce cadre. Il serait également appréciable qu'une étude indépendante sur l'apport des chasseurs à la biodiversité soit menée, afin de déterminer l'intérêt général réel de leur activité.
Nous refusons que l'argent des collectivités territoriales serve les intérêts privés, économiques et politiques d'une minorité et participe au développement d'une activité de loisir de plus en plus contestée au sein de l'espace public et politique.
Pour toutes ces raisons, nous demandons à la Cour des comptes de se pencher sur ces financements nationaux, régionaux, départementaux et communaux destinés à la chasse, qui représentent des sommes conséquentes, et d'en étudier également les alternatives (stérilisation des sangliers, systèmes de clôtures, d'effarouchage ou de piégeage pour protéger les cultures, etc), qui pourraient éviter à l'État plusieurs dizaines de millions d'euros de dépenses inutiles.
Cette proposition a été retenue
Bonjour,
Nous avons pris connaissance de votre proposition avec attention. Nous vous remercions pour votre contribution à cette démarche citoyenne.
Votre sujet a été retenu parmi les 6 contrôles d'initiative citoyenne. Il nous a semblé remplir plusieurs des critères de sélection présentés sur la plateforme. En effet, troisième proposition la plus populaire, votre proposition présente également une certaine nouveauté, le dernier contrôle de la fédération nationale des chasseurs (FNC) remontant à 2013 et aucun contrôle de la Cour n’ayant donné une vision globale du montant des subventions publiques versées aux fédérations de chasseurs. Votre proposition sera ainsi à l'origine d'un rapport d'initiative citoyenne, publié au cours de l'année 2023.
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Conversation avec bonnin
que les chasseurs s'occupent de leur gibier et laissent la gestion de la biodiversité à d'autres...
Laissez vivre les renards , les blaireaux et autres soi-disant esod nécessaires à l'équilibre de la nature, elle se sentira mieux
A d’autres… c’est bien là le problème car ils sont plus nombreux à vociférer leurs haine contre les chasseurs sur le net qu’à mettre la main à la pâte en faveur de la biodiversité.
Mais suivant les plans de chasses c’est ce qui se passé rassurez-vous.
Mais qu'est-ce que vous en savez du nombre de non chasseurs qui mettent la main à la pâte en faveur de la biodiversité ?? Rien ! Nous sommes certainement plus nombreux que vous ne pouvez l'imaginer. Mais nous n'en faisons pas forcément étalage à longueur de temps pour verdir notre image, comme vous le faites pour vous racheter de vos immondes tueries, maltraitances et massacres d'animaux. Alors, cessez donc votre propagande crasse dont on n'est pas dupe !
Quelle blague...venez donc ramasser les détritus qui jonchent le sol du chemin communal qui mène à ma maison après l'apéro dominical du groupe de chasseurs du coin. Venez avec moi ramasser leur cartouches en plastique qu'ils laissent dans la nature. Allez nettoyer la zone de ball trap des billes de plombs avec lesquelles elle est polluée, pourtant en zone naturelle (sans parler du bruit). Allez aussi ramasser ce même plomb qui contamine les zones humides. Allez capturer les campagnols qui pullulent dans les cultures faute de renards, massacrés au nom de la "régulation" sans réelles connaissances scientifiques sur le sujet.
Faites tout ça et après on en reparlera de vos action en "faveur" de la biodiversité".
Et puis vous savez quoi? Si la biodiversité est aussi importante pour vous, vous pouvez faire tout ce que vous citez sans pour autant aller tirer sur tout ce qui bouge!
La biodiversité n'a pas besoin qu'on la "gère", mais qu'on lui foute la paix! Et les ruraux aussi. Merci.
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