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Evaluer les dépenses de logiciels et services en ligne des administrations centrales
Que concerne mon sujet ?
Il s'agit d'évaluer les dépenses liées au logiciel par les administrations centrales, sous toutes leurs formes: licences "classiques", "SaaS", services en lignes, logiciels libres, etc. L'étude fera apparaître, notamment, les ventilations par:
- ministère.
- type d'acquisition: licences perpétuelles "classiques", "SaaS" (i.e. location), cloud, logiciel libres, développements spécifiques, services annexes (support / maintenance...), etc.
- type de logiciels: applicatifs génériques (bureautique, collaboration...), applicatifs métiers, infrastructure (dont cloud), outils...
- taille des fournisseurs: TPE / PME / ETI / grands groupes.
- origine géographique: France, Europe, Etats-Unis, etc.
- acteurs dominants ou non: on prendra le soin de distinguer les hyperscalers (communément appelés "GAFAM") des autres fournisseurs.
- dans le cas des logiciels libres: type de contractualisation (notamment: avec un éditeur ou avec un intégrateur)
Quelle doit être la période d’étude ?
Sur les 3 dernières années au moins, et si possible depuis 5 ans afin d'évaluer les retombées de la loi République Numérique (cf. infra)
Pourquoi ce sujet doit-il faire l’objet d’un rapport de la Cour des comptes ?
Le sujet de la souveraineté numérique a fait l'objet ces dernières années de plusieurs rapports parlementaires (Morin-Desailly, Longuet, Latombe) ainsi que d'un rapport du CESE (Thieulin). Tous ces rapports constatent une dépendance de plus en plus forte des administrations à des logiciels d'origine étrangère, et notamment vis-à-vis d'un petit nombre d'acteurs en position dominante, par exemple, pour les systèmes d'exploitation (Microsoft, Apple, Google), la bureautique (Microsoft), la collaboration (Microsoft, Google, Zoom...) ou le cloud (Google, Amazon, Microsoft).
Afin de mieux évaluer ces dépendances, il apparaît utile d'ajouter à ces constats qualitatifs des évaluations quantitatives, qui pourront mettre en évidence des évolutions, et aider à mieux piloter des politiques de sortie de ces dépendances, notamment en privilégiant l'achat auprès de fournisseurs français ou européens.
Par ailleurs, la loi République Numérique (ou loi Lemaire), promulguée en 2016, prévoit que les administrations doivent "préserver la maîtrise, la pérennité et l’indépendance de leurs systèmes d’information [...] [en] encourage[ant] l’utilisation des logiciels libres et des formats ouverts lors du développement, de l’achat ou de l’utilisation, de tout ou partie, de [leurs] systèmes d’information." Compte-tenu de son caractères non-coercitif, il est néanmoins actuellement difficile d'évaluer globalement l'impact de cette loi sur l'évolution de la commande publique en matière de logiciels, et notamment de logiciels libres. Ce rapport permettra d'évaluer l'impact de cet article, et le cas échéant pourra motiver un renforcement de sa mise en œuvre par une politique d'achat plus directive.
Enfin, plusieurs propositions ont été faites, notamment dans les rapports sus-cités, concernant la mise en place de quotas (de logiciels français ou européens, de logiciels libres...). Ce rapport permettra d'établir une base de référence et viendra éclairer les décideurs politiques sur l'opportunité et sur les modalités éventuelles de la mise en œuvre de tels quotas.
Cette proposition n'a pas été retenue
Bonjour,
Nous avons pris connaissance de votre proposition avec attention. Nous vous remercions pour votre contribution à cette démarche citoyenne.
Malheureusement, malgré l'intérêt porté à votre proposition, nous n'avons pu sélectionner que 6 contrôles d'initiatives citoyennes couvrant l'ensemble des domaines de l'action publique, conformément à notre engagement initial. Nous avons ainsi retenu un contrôle transversal sur Le recours par l’État à des cabinets de conseil privés mais nous n'avions pas les moyens d'en retenir un deuxième de cette ampleur. Nous vous invitons à prendre connaissance de notre rapport en date de juillet 2020 et relatif à La conduite des grands projets numériques de l'Etat ainsi que notre Rapport public annuel de 2020 qui consacre à cette question plusieurs chapitres. Par ailleurs, dans le cadre de nos contrôles des comptes et de la gestion des entités soumises à notre contrôle, nous nous employons à contrôler les choix faits en matière de systèmes d'information.
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Conversation avec Alice
Sauf qu'il n'y a pas vraiment de logiciel faisant le poids par rapports aux géants.... Et à la fin, c'est la performance des agents qu'on mettra en cause, avec un handicap supplémentaire par rapport au privé qui utilise ces logiciels.
De quels logiciels parlez-vous ? Mis à part de rares logiciels métiers très spécifiques tournant sur des systèmes d'exploitation propriétaires (et encore maintenant avec les applications en ligne on peut s'en émanciper), je ne vois pas en quoi les logiciels libres seraient handicapants.
Pour votre information la majorité des serveurs fonctionnent sous des systèmes libres, la suite bureautique LibreOffice n'a rien a envier aux autres, le courrielleur Thunderbird, le navigateur Firefox ont fait leurs preuves, etc.
Que l'on soit dans le service public ou le privé, les problématiques restent les mêmes en terme de souveraineté et de coûts.
Le privé contrairement à la croyance que vous diffusez se tourne d'ailleurs de plus en plus vers les solutions libres bien plus économiques (pour de nombreuses raisons) mais aussi pour éviter cette dépendance qui constitue un talon d'Achille.
Pour avoir travaillé dans le privé et dans le public, la suite office était installée par défaut dans le privé, et il faut faire des pieds et des mains pour l'avoir dans le public.
J'ai tenté de travaillé sur libre office, mais calc et writer présentent de très nombreux défauts par rapport à excel et word. Je les utilise intensivement, et excel de façon poussée. La très grande majorité de mes collègues est comme moi et s'arrache les cheveux sur libreoffice.
Firefox oui je suis pour.
Quant à Thunderbird, nous avons une solution courielleur maison qui est je pense basée sur thundebird, et qui présente de nombreux défauts, comme la recherche peu performante...
J'ai pu perdre des heures et des heures sur libre office et le courielleur.
Je n'utilise personnellement et professionnellement que LibreOffice a un niveau très élevé aussi (macros avec listeners, formules calc, ...) et j'ai toujours réussi à faire ce que je voulais.
Pour LibreOffice, le seul bémol que je mettrais concerne le publipostage qui n'est pas à la hauteur.
Il me semble plus judicieux d'investir dans de la formation à ce niveau-là sur des outils pérennes que privateurs.
Et quand bien-même, on parle là d'une utilisation avancée que la majorité des agents n'utiliseront pas et n'exigeant absolument pas la suite Office.
De plus, le développement de fonctionnalités spécifiques ou l'amélioration des performances des applications libres pourraient être largement financées par l'État avec les économies réalisées sur l'achat des licences : le développement n'étant payé qu'une fois avec l'argent public.
C'est un faux problème:
D'une part la majorité des agents, comme le souligne Thierry Munoz, n'ont pas besoin de fonctionnalités avancées.
D'autre part, ceux qui utilisent Libre office comme moi perdent beaucoup de temps sur MS Office.
La réalité du terrain c'est que ce choix devrait au moins être possible avec des documents édités dans un format interopérable. Ce n'est pas le cas à ce jour.
MS-Office est un éco-système en soi : chaque nouvelle version change suffisamment au niveau de l'interface pour vendre des jours de formation dans les "centres partenaires agréés" qui renvoient alors des royalties à l'éditeur. Alice indique avoir des difficultés avec LibreOffice : a-t'elle suivi une formation LibreOffice ou a-t'on supposé que ses connaissances MS-Office suffisaient ?
Adopter une solution libre comme LibreOffice, c'est s'engager sur un projet où les investissements et les gains sont réalisés parmi tous les acteurs et non pas majoritairement un GAFAM : les centres de formation proposent des cours sans devoir reverser de royalties, toutes les entreprises utilisatrices peuvent investir dans le logiciel pour financer une évolution (publipostage, interfaçage avec une base de données X ou Y, correction grammaticale, etc.) Avec au final un outil de plus en plus complet et riche et des utilisateurs de plus en plus compétents.
Trop souvent, l'idée est que c'est gratuit et donc que ça ne coûte rien. Ce qui est faux. D'ailleurs un logiciel libre peut être vendu (cf RedHat). Un logiciel libre est un logiciel dont l'investissement est partagé par tout ceux qui en ont besoin pour le bénéfice de tous. Et il devient un bien commun de l'humanité. Utiliser une suite bureautique non libre revient à verser des royalties au type qui a inventé le crayon il y a des milliers d'années. Absurde... et à renouveler tous les trois ans !
Il faut aussi que les utilisateurs apprennent à remonter les bugs rencontrés, à faire des retours d'expérience pour demander des améliorations. Généralement les logiciels libres ont un logiciel de suivi de bugs publique en ligne : on crée un compte et on indique ce qui ne va pas. Cela devrait faire partie des formations proposées.
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